Festival de Musique de Toulon – Une saison sous le signe de la création et du partage.
L’équipe du Festival de Musique de Toulon pour la Saison 25/26.
Séverine (directrice musicale), Marie (responsable développement et administration) et Ghizlane (responsable communication et billetterie) nous présentent les temps forts de la saison d’hiver du Festival.
Vous avez choisi d’ouvrir la saison de manière inhabituelle. Pourquoi ?
Le 13 octobre, nous avons voulu un moment dédié à la création musicale et au jeune public. La compositrice Florentine Mulsant – Victoire de la Musique 2024 – rencontrera deux classes de 4e, puis les musiciens du concert, l’organiste Pascal Marsault et le violoncelliste Frédéric Audibert échangeront avec des élèves du parcours culturel de la Ville de Toulon. Ensuite, Florentine aura un temps d’échange animé par Ingrid Tedeschi. C’est une occasion rare de rencontrer une compositrice vivante. La « Suite française pour orgue de chœur et violoncelle » lui a été spécialement commandée par le Festival pour ces deux musiciens. Le concert se prolongera par un programme classique (Bach, Schumann, Bruch, Messiaen). Il est soutenu par la SACEM. Et pour renforcer la convivialité, nous avons organisé un petit-déjeuner le 2 octobre au restaurant Le Lagon au Mourillon, ouvert à tous sur réservation.
Comment élaborez-vous la programmation d’une saison aussi vaste ?
Contrairement à notre programme d’été, la saison d’hiver s’étale sur plusieurs mois. Nous prenons en compte l’acoustique de chaque salle – du Palais Neptune à l’Hôtel des Expositions de Draguignan – pour choisir le répertoire. Nous proposons musique sacrée, baroque, récitals… Nous veillons aussi à nous éloigner du littoral (Brignoles par exemple) et à accueillir de jeunes talents grâce à nos partenariats avec l’IESM et le Conservatoire TPM. Je pense notamment au spectacle « Le Tigre sur le piano » présenté par six jeunes musiciens. Nous demandons également aux artistes de consacrer du temps aux scolaires, et pendant la Nuit du Piano, tous nos partenaires sont réunis. Nous ouvrons des répétitions aux patients ainsi que leurs familles à l’hôpital San Salvadour et travaillons avec des lycées comme Dumont D’Urville et Bonaparte sur des ateliers artistiques.
Quels sont, pour vous, les rendez-vous incontournables de la saison ?
Le 8 décembre, un concert de tricentenaire des « Quatre Saisons » de Vivaldi par Théotime Langlois de Swarte. Un film sur l’enregistrement à Venise est d’ailleurs disponible sur Arte. Un concert à l’hôpital San Salvadour le 7 février, précédé d’un goûter, autour d’un quatuor incluant David Guerrier (double Victoire de la Musique trompette et cor). Le 10 mars, en partenariat avec le festival Mars en Baroque, un programme du Concerto Soave de Jean-Marc Aymes sur la naissance de l’opéra en Provence (Lully, Campra, Mouret, Pierre Gauthier). Et bien sûr la dixième Nuit du Piano, intitulée « Nuit dans les Jardins d’Espagne » à l’occasion des cent-cinquante ans de Manuel de Falla, avec notamment David et Jérémy Moreau et François Dumont de l’Opéra de Toulon, du Beethoven, Brahms, Ravel et le concert percutant pour deux pianos et percussions au Liberté.
Vous allez plus loin qu’une simple série de concerts classiques…
Nous voulons rendre les artistes accessibles et favoriser la transmission. Les étudiants de l’IESM assurent parfois la médiation. C’est un festival intergénérationnel où nos bénévoles jouent un rôle essentiel. Nous avons de nombreux partenaires : l’association La Dante Alighieri, l’Université du Temps Libre de Toulon, l’Opéra, le Musée de la Marine, la Librairie Charlemagne, le Port des Créateurs, la Maison de l’Étudiant, sans oublier la Ville, le Département, la Métropole et la région.
Fabrice Lo Piccolo.