FESTIVAL RADE SIDE – TERRENOIRE – Un rayon de soin.

Liberté scène nationale, le 14 octobre à 20h30

Aussi différents que complémentaires, les frères Raphaël et Théo Herrerias investiront la scène du Liberté le 14 octobre pour le festival RADE SIDE. Avant de nous rejoindre sur Toulon, Théo partage avec nous son énergie poétique.

Vous qui êtes attachés à vos origines stéphanoises, vous allez jouer à Toulon  : qu’est-ce que vous avez envie de partager avec le public local ?
Je ne connais pas l’histoire de Toulon, mais je crois savoir que c’est une ville qui a beaucoup accueilli, tout comme Marseille. Saint-Étienne a aussi été une terre d’accueil. Ce sont des villes où les habitants ont vu leurs histoires se mélanger. Le territoire, l’héritage, ce qu’on laisse et ce qu’on garde avec nous en voyageant, ce sont des notions qui interpelleront sûrement les toulonnais. J’ai hâte !

Votre deuxième album est-il autant chargé en émotions que le premier, selon vous ?
Le premier album, « Les Forces Contraires », dessine les contours de la mort de notre père en musique : comment on a pris le temps de se soigner et de vivre ça entre frères. Le deuxième volet « La mort et la lumière », se situe quatre ans après. Les choses ont changé, le prisme de la création a aidé à nous soigner et on a voulu renvoyer ce “rayon de soin” aux autres. Ce sont des chansons plus festives, dansantes, qui invitent à la communion. On le ressent en festival, c’est agréable, ça crée un balancement heureux entre des titres assez intérieurs et d’autres plus solaires.

Quelle chanson préférez-vous jouer sur scène ?
Moi j’adore jouer « L’alcool et la fumée », un titre nocturne qui parle de fête, de la pulsion de vie. Il y a aussi le morceau plus intérieur « Jusqu’à mon dernier souffle » en piano-voix qui nous a fait connaître pendant le Covid, avec beaucoup d’harmonies vocales. On clôture souvent le concert de cette manière, c’est une façon de faire redescendre le public.

Dans votre proposition, on ressent une certaine influence des Beaux-arts. Est-ce que c’est une volonté de votre part ?
C’est vrai qu’avant de créer les morceaux du premier EP, on parlait beaucoup d’Arnold Böcklin, de Caspar David Friedrich, de peinture romantique. On a un label qui s’appelle Black Paradiso, ce nom nous inspire une œuvre : « L’Île des morts ». Pour le premier album, on s’est enfermé dans une baraque au Nord de la France et on a ouvert le dictionnaire des symboles pour trouver un champ lexical commun.

En parlant, on allait voir ce que les mots racontaient dans le milieu pictural. Ce n’est pas non plus un hasard si on a illustré la pochette du premier album avec une commande au peintre Leny Guetta.

Comment appréhendez-vous votre label aujourd’hui ?
Black Paradiso existait avant Terrenoire. On avait envie de créer une structure qui nous protège et nous permette de nous déplacer plus facilement à l’intérieur de l’industrie musicale, d’être entourés. Ça nous a permis d’être polyvalents, de comprendre tous les aspects de ce milieu et d’être propriétaires de nos titres ce qui n’est pas le cas de tous les artistes. On a pu signer un groupe formidable, Julie et Simon-Gaspard de La Belle Vie. Plus on a de liberté et plus on se donne le droit de faire des choses ! On a aussi la licence de producteur de spectacles et on a envie de créer notre festival dans notre quartier d’enfance. Ces structures nous permettent d’avoir une flexibilité, une capacité à rêver les choses et à les mettre dans le réel. Je le vois comme un bateau qui nous permet d’atteindre plusieurs rives et continents !

 

Agenda Cite des Arts : https://citedesarts.net/agenda/terrenoire-rouquine-festival-rade-side-le-liberte-20h30/

Regarder le clip :

https://citedesarts.net/tv/videos/terrenoire-linfini-festival-rade-side-theatre-liberte-le-14-octobre-a-20h30/