Florent Harfi – L’art de l’artifice

FEUX D’ARTIFICE |

Feux d’artifice – 27 novembre et 22 décembre à 19h
Embrasements – 3, 11 et 14 décembre à 19h

Noël à Sanary – Chœur de lumières

Les Feux d’Artifice sont le symbole de nos festivités. Ces spectacles attirent petits et grands, et sont toujours un moment majestueux. Mais qu’y a-t-il derrière ? Florent Harfi, artificier depuis quatre génération, qui va diriger les tirs à Sanary cette année, nous fait voyager en coulisses.

Comment vont se passer les feux d’artifice cette année à Sanary ?

Le premier spectacle a été donné le 27 novembre pour le lance- ment des illuminations. C’est un spectacle assez exceptionnel puisqu’il a été présenté sur plusieurs postes de tir simultanément, à l’église, sur le port, et à partir de la tour. D’autre part, c’est un feu d’artifice très rythmique, les fusées ont été lancées en synchronisation avec la musique, c’est stupéfiant. Tout au long des fêtes de Noël nous aurons également d’autres spectacles pyrotechniques, tout aussi impressionnants. Le 22 décembre, à 19h, un autre feu d’artifice, mais aussi plusieurs embrasements, sur le port, les 3, 11 et 14 décembre, à 19h. Je peux vous dire qu’ils seront musicaux également, mais nous laissons la surprise au public de venir découvrir les spectacles.

Comment devient-on artificier ?

Il n’y a pas d’école ou de cursus particulier. Il existe une formation pour avoir le droit de travailler avec certains explosifs les plus dangereux, mais sinon, c’est à la portée de toute personne majeure. Je pense que c’est un métier en pleine mutation. C’est assez exigeant en termes d’efforts physiques, on se trouve souvent à faire des chantiers, en été avec la chaleur et le soleil, ou en hiver, avec le froid et la pluie, et nous devons installer des infrastructures importantes. C’est vraiment un métier qui demande de l’attention, il faut être attentif aux règles, qui d’ailleurs sont très strictes. Pour moi c’est une passion qui est née quand j’étais enfant, alors que j’assistais à mes premiers feux d’artifice. J’étais émerveillé par la couleur, par le bruit, par l’odeur très particulière. C’est naturellement que je suis devenu un artificier et ai commencé à travailler dans la société familiale. Je représente la quatrième génération d’artificiers de ma famille ! Je pense que même avant d’être né je l’étais déjà. L’artifice coule dans nos veines.

Pouvez-vous nous parler des coulisses : comment lance-t-on un feu d’artifice ?

On travaille avec des systèmes de tir automatisés : on crée les spectacles en atelier, puis un ordinateur va gérer tous les boitiers qui allument les artifices les uns après les autres. Par rapport à l’écriture du spectacle, que l’on a fait en avance, on détermine les endroits où l’on doit positionner nos artifices et les brancher sur nos systèmes. C’est la musique qui déclenchera le système d’allumage des artifices. Notre travail est de tout mettre en œuvre pour que le Jour J, tout corresponde au spectacle que l’on a imaginé. Les artificiers et le public sont en parfaite sécurité. Nous pilotons les tirs de loin avec un système d’allumage à distance, et nous avons un contrôle total du spectacle : nous pouvons intervenir si quelque chose d’inhabituel se passe. Il faut savoir que derrière des grands spectacles de feux d’artifice, comme ceux donnés à Sanary, il y a un travail et une équipe très importants pour les mettre en place.

Leticia Aragon

Décembre 2021