Francis Huster – J’aime les héros.

THEATRE                                 

Théâtre Jules Verne – 18 octobre – « Bronx »

Robert De Niro l’avait adaptée au cinéma dans « Il était une fois le Bronx », Francis reprend au théâtre Jules Verne la pièce de Chazz Palminteri qu’il avait déjà montée en 2012. Adepte du seul en scène, exercice réalisé dans « Le joueur d’échecs » ou « Mémoires d’un tricheur », il incarne ici les dix-huit personnages du récit.

C’est un exercice particulier d’incarner autant de personnages ?

Chazz raconte sa véritable histoire. A neuf ans, il assiste à un meurtre perpétré par la mafia, devant son immeuble du Bronx, le quartier italien de New York. Il vient d’une famille italienne traditionnelle, avec un père chauffeur de bus, et une mère qui reçoit ses copines. Il ne va pas dénoncer le tueur, et le caïd du quartier, Sunny, va le prendre sous son aile. Ils rentrent dans une relation de père à fils. Adolescent, il devra choisir, soit la mafia, soit changer de vie. En réalité, on n’interprète qu’un seul personnage : Chazz. Je me suis rendu à New York pour connaitre sa famille. Tous les personnages sont vus à travers son filtre. C’est un travail passionnant que j’ai réalisé avec la collaboration du metteur en scène Steve Suissa, qui n’est pas loin d’avoir vécu ça. Il a cette tendresse humaine, cette force de caractère et la générosité qu’ont ces êtres de la nuit, un peu comme dans les films de Gabin de cette époque-là. Au-delà de l’atmosphère, la morale de la pièce touche beaucoup le public. Surtout en rapport avec ce que l’on vit, le terrorisme à l’époque où j’ai créé la pièce, et le Covid maintenant. Tu as ce même choix, soit tu ne penses qu’à toi dans ta lutte contre le Covid soit tu risques tout et tu aides les autres. Cela donne sa profondeur à la pièce, tu es d’un côté ou de l’autre de l’échiquier. On pose la question de la responsabilité. Même si tu es au sommet de la République, quelqu’un te jugera, Dieu, ou l’histoire… Il y a des règles. Par exemple, dans le dernier PSG-OM, les entraineurs auraient dû être sanctionnés pour le comportement de leurs joueurs qui était inadmissible. Ils en sont responsables. Egalement, les anglosaxons aiment les héros, alors que la France, depuis une vingtaine d’années, défend le mythe de l’anti-héros. J’aime les héros, que ce soit Rocky, ou Jean Moulin. Et tout le monde peut en être un dans sa propre vie. En Formule 1, Gasly gagne une course et devient immédiatement un héros !

Vous affectionnez cet exercice du seul en scène que vous avez réalisé plusieurs fois…

Ça permet de recommencer à zéro à chaque fois. Tu es seul avec le rôle, et avec toi-même, mais il ne faut pas prendre la place du rôle. Il faut tenir la distance, comme en cyclisme, sans te mettre à douter de ce que tu fais. C’est un effort de concentration qui ne se joue à rien, qu’à l’écoute du public. S’il est accroché dès le départ, c’est merveilleux, et ça c’est la responsabilité du metteur en scène ! Aussi, c’est une remise en question.

Pourquoi avoir voulu reprendre Bronx, huit ans après ?

Je reviens à la télévision dans la nouvelle série de TF1 : « Ici tout commence », qui est partie pour durer dix ans… Et également au cinéma. Je serai donc plus rarement au théâtre. Je disposais d’une année, et c’est cette pièce que j’ai eu envie de refaire. J’ai été très ému quand Chazz et sa famille sont venus voir le spectacle. C’est un héros dans la vie.

Votre collaboration avec Steve Suissa est importante, qu’est-ce que vous aimez tant dans son travail ?

Il a l’œil du public. Certains metteurs en scène ne se soucient que du jeu des acteurs. D’autres, comme Pierre Mondy, Jacques Charon ou Raymond Rouleau sont capables de te dire ce que le spectateur ressent. Il faut avoir confiance et ne pas se juger soi-même. Parfois, tu avances et tu dévies. Et Steve te le dit. Dans celle-ci, pendant longtemps, je jouais chaque personnage différemment, ça virait à la performance d’acteur, alors que, comme je l’ai déjà dit, le tout est vu à travers un seul personnage. Il a également été mon élève au Cours Florent, donc je le connais bien.

Page Facebook : Théatre Jules Verne Bandol 

 

CHANSON FRANCAISE – Samedi 31 octobre à 20h30

Debout sur le Zinc

chante Vian.

Il n’est jamais trop tard pour s’estimer heureux et faire confiance au lendemain. Voilà, dans les grandes lignes, ce qui résumera le profil de l’œuvre de « Debout sur le zinc » le jour où leurs textes figureront aux programmes des épreuves littéraires. Deux décennies, quelques 2000 concerts et 10 albums, « Debout sur le zinc » court toujours. Et ses refrains avec, oscillant docilement entre les bras câlins de la chanson et du rock anglo-saxon.

Debout sur le Zinc, ce ne sont pas 4 garçons, mais « 6 gars dans le vent » rendant hommage à Boris Vian !

Faut-il d’ailleurs parler d’hommage ? Rien n’est moins sûr lorsque l’on découvre leur spectacle où les chansons de l‘auteur de « L‘Ecume des jours » bénéficient d’arrangements subtils, de compositions originales, d‘intertextes imprévus au service d’une mise en scène foisonnante et remplie d’émotion. Leurs multiples talents d‘instrumentistes transposent l’univers de Boris Vian qui vient lui-même nourrir l’âme et l’originalité de cet orchestre. »

Nicole Bertolt, responsable de la Cohérie de Boris Vian.

Tarifs : 20€ / 17€ / gratuit moins de 12 ans – Placement numéroté

Site internet : Debout sur le Zinc 

Page Facebook :Debout sur le Zinc – Théatre Jules Verne Bandol 

 

HUMOUR- Dimanche 29 novembre à 18h

Verino

Focus

De et avec Verino – Mise en scène : Thibaut Evrard
Collaboration artistique : Marion Balestriero et
Aude Gaillou
FOCUS
N.m. – Du latin focus : foyer, point où plusieurs choses
convergent.
En photo : mise au point.
En linguistique cognitive : point sur lequel l’attention se concentre.
Tu me diras ce que t’en penses mais je pense que c’est aussi un bon titre pour un spectacle de stand-up…
FOCUS c’est simple, conscient du monde dans lequel on vit et concentré pour en sortir ce qu’il y a de
meilleur, de plus marrant. Vérino a triomphé à Paris et en tournée avec plus de 500 représentations de
son précèdent spectacle. Il cumule près de 90 millions de vues sur YouTube.

« Charisme, précision, talent d’improvisation, rythme. Que du plaisir ! » Télérama

Tarifs : 20€ / 17€ / gratuit moins de 12 ans – Placement numéroté

Site internet : Verino – Théatre Jules Verne Bandol 

Page Facebook : Verino – Théatre Jules Verne Bandol