Franck Pantin – Se laisser porter par l’inspiration
SALLE JEAN MOULIN
Dimanche 15 novembre à 15h et 17h à Ollioules
Le pianiste Franck Pantin revient au FiMé pour le plus grand plaisir de tous, avec son talent d’instrumentiste et la bonne humeur qu’on lui connaît. Il va mettre en musique trois courts-métrages particulièrement détonants, des pépites du burlesque dans lesquelles Laurel et Hardy combinent des gags extraordinaires, souvent improvisés ! Franck, présent au festival depuis la toute première édition, fait son retour en solo après plusieurs années d’absence pour nous faire passer un moment assurément drôle, à partager en famille.
Qu’est-ce qui vous plaît dans l’exercice du ciné-concert ?
Nous devons combiner ces films muets et nos créations musicales, créer une osmose entre musique et image, que l’un ne prenne pas le pas sur l’autre. C’est un exercice très original. C’est un concept qui n’est pas d’aujourd’hui, mais c’est bien d’y revenir. Cela peut être très intéressant pour le public et je me suis aperçu que, quel que soit le style de musique que l’on produit, on peut l’adapter aux images.
En tant qu’habitué du FiMé qu’est-ce qui vous intéresse dans ce festival ?
J’y ai effectivement joué plusieurs fois, en improvisant sur le film ou en tant qu’exécutant d’une partition existante. Il y a quelques années, j’ai aidé à travailler sur « Le Monde perdu », un film qui a été perçu comme un avant-goût de « King Kong », avec des dinosaures en carton-pâte. La musique choisie était de la musique Klezmer, musique juive d’Europe Centrale. Au premier abord, le rapport entre le film et cette musique n’est pas évident à établir et pourtant, on se rend vite compte que ça fonctionne ! Les gens, sans y faire attention, intègrent la musique proposée, quelle qu’elle soit. C’est ce que je trouve intéressant dans le FiMé : nous voyons des formations de styles totalement différents. Notre imaginaire du ciné-concert, ce sont ces pianistes de l’époque, qui jouaient sur partition, avec des thèmes faciles, comme des recettes de cuisines qui s’adaptaient à différentes ambiances. Dans ce festival, on s’aperçoit de la différence entre des compositeurs qui, parfois, n’avaient même pas vu le montage final du film, et des formations qui composent ou improvisent pour ce spectacle, en voyant la version finalisée du film.
Que pensez-vous des films choisis pour vous par l’équipe du FiMé ?
Ce sont trois court-métrages que je ne connaissais pas. J’en avais vus quelques-uns de Laurel et Hardy quand j’étais enfant car ils passaient à la télé, mais ça faisait longtemps que je n’en avais pas vus. Actuellement ce sont des films qui ont été un peu oubliés, et il est donc d’autant plus intéressant de les reproposer au public, de les remettre au goût du jour. Ce sont des œuvres surréalistes et burlesques, particulièrement plaisantes pour le jeune public qui devrait les adorer.
Qu’allez-vous jouer pour les accompagner, une improvisation ou une partition écrite ?
Ce sera de l’improvisation. Je ne prévois donc rien, ou presque. Sur des films plus longs, c’est bien de prévoir des thèmes ou un déroulé, mais sur des films courts comme ceux-ci, on peut se permettre d’improviser complètement librement. Je n’écoute pas non plus la musique existante pour ne pas être influencé. Quand on improvise, on se laisse porter par l’inspiration du moment. Il faut savoir le faire mais c’est un exercice très intéressant quand il est maîtrisé.
LAUREL ET HARDY – PREMIERS COUPS DE GÉNIE
« LA BATAILLE DU SIÈCLE » DE CLYDE BRUCKMAN ET HAL ROACH – 1927
« VIVE LA LIBERTÉ » DE LÉO MC CAREY – 1929
« ŒIL POUR ŒIL » DE J. WESLEY HORNE – 1929
Durée : 60 min.
Un programme de trois courts-métrages tournés au tout début de leur carrière,
entre 1927 et 1929. Des pépites du burlesque dans lesquelles Laurel et Hardy
combinent des gags extraordinaires, souvent improvisés.
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