Frédéric Garbe, Une expérience théâtrale et sensorielle

Théatre Transversal – Du 5 au 28 juillet – 10h50

 

Créée en 2008, L’autre Compagnie dirigée par Frédéric Garbe explore les textes d’auteurs, classiques et contemporains, et fabrique des formes théâtrales variées. Cette fois-ci, Frédéric nous invite à une immersion dans le monde de l’enfance à travers l’histoire de Lene, une petite fille qui, poussée par le désir de l’inconnu va braver les interdits.

 

Que nous raconte ce conte de Jon Fosse ?
Noir et humide, c’est un conte contemporain et obsessionnel. C’est l’histoire d’une petite fille qui profite de l’absence de sa mère et de son frère pour braver l’interdit : descendre à la cave. Où il y a a des choses noires et humides, que la petite fille veut absolument découvrir. Et pour cela, elle va devoir dérober la lampe torche de son frère. On la suit pas à pas, dans cette odyssée vers l’inconnu. C’est un texte qui parle du désir de découverte, de connaissance, de vie. L’écriture de Jon fosse est répétitive, cyclique, comme la pensée.

Comment as-tu constitué l’équipe autour de cette création ?
Ce spectacle est né de la rencontre entre plusieurs artistes venant de disciplines différentes. Pauline Léonet, a créé les sculptures papier et les animations vidéo à partir de dessins de Julien Chiclet. Vincent Hours, joue la partie musicale en direct, et la comédienne Camille Carraz, porte les mots de John Fosse et accompagne le spectateur dans cette histoire. Les objets en papier sont placés de manière à délimiter l’espace de la narratrice. Ils font écho aux émotions de la fillette par la fragilité du matériau et accompagnent les dessins, qui sont projetés sur scène. La porte, le lit, l’escalier, la lampe torche… tous ces éléments représentent ce que la petite fille voit, et qui jalonnent son épopée. Nous sommes dans sa tête, au plus proche de ses pensées et de ses sensations, c’est une expérience immersive, voire hypnotique. La musique, la scénographie, la vidéo et le jeu d’acteur ont été pensés pour que le spectateur puisse se laisse aller à ses propres souvenirs, à son imaginaire…

Comment s’est déroulée la collaboration avec le Théâtre Transversal ?
Cela a été une belle rencontre avec Laetitia Mazzoleni, directrice du lieu. Elle nous a invités à travailler dans son théâtre durant l’hiver et nous a accompagnés durant toute la création. Le Théâtre Transversal porte une attention particulière aux arts visuels et aux nouvelles formes d’expressions scéniques.

A qui s’adresse ce spectacle ?
Beaucoup de mes spectacles parlent de l’enfance, pourtant ils ne s’adressent pas seulement à un jeune public. Ce que Jon Fosse décrit très bien dans ce texte, c’est la force des émotions de l’enfant, l’envie, la peur, la détermination.

Que penses-tu du Festival d’Avignon ?
C’est la troisième fois que nous faisons le Festival Off d’Avignon. Ce n’est pas une scène facile. Il y a beaucoup de spectacles et de compagnies. C’est cependant une belle opportunité d’échange, de rencontre avec le public, les artistes, les programmateurs, et de faire connaître son travail. Un El Dorado, en quelque sorte.

 

Léa Muller

Site Officiel de l’Autre Compagnie