Frédéric Landini – Un festival à taille humaine dans un cadre enchanteur chargé d’histoire

>>Du 5 au 7 juillet à Olbia à Hyères et à La Fondation Carmignac à Porquerolles

Pour sa dix-neuvième édition, le Midi Festival se tiendra cette année début juillet. Frédéric, le directeur artistique, nous parle de sa programmation très indé, des lieux magiques qui accueillent le festival et de sa vision artistique.

Peux-tu nous parler de la ligne artistique du festival ?
Depuis dix-neuf ans, le Midi Festival a pour vocation de faire découvrir de nouveaux talents. Nous avons toujours eu une vision pop de la musique, même si les styles ont évolué au fil des années. Nous avons commencé avec une palette large de rock indé, et au fil du temps, nous avons inclus du pop rock, du rap, et de la scène française avec des artistes comme Requin Chagrin, Flavien Berger, Lomepal, ou L’Impératrice. Notre ADN est de découvrir les artistes de demain.

Cette année, y a-t-il une particularité dans la sélection des artistes ?
Oui, cette année, j’ai voulu une représentativité très forte de groupes. J’ai fait attention à la composition des groupes, en privilégiant ceux qui utilisent beaucoup d’instruments sur scène et peu de machines. Le public a plébiscité des performances de musiciens live.
Pourquoi as-tu changé les dates du festival ?
C’est lié aux dates des Jeux Olympiques. Même si nous sommes un petit événement avec moins de 1500 personnes, il y avait une tension sur les effectifs de police disponibles à nos dates habituelles. Pour garantir la sécurité, nous avons préféré nous éloigner des dates des JO. De plus, ces dates étaient disponibles cette année.

Peux-tu nous parler des sites où se déroule le festival ?
Le site archéologique d’Olbia, où nous sommes depuis 2019, est un lieu chargé d’histoire antique, paradisiaque, face à la mer à l’Almanarre. C’est parfait pour accueillir du public tout en conservant l’esprit convivial du Midi Festival. Quant à la Fondation Carmignac, notre partenariat a débuté lorsque Charles Carmignac, musicien et directeur de la Fondation, a apprécié notre programmation et nous a proposé d’accueillir le festival. Nous collaborons étroitement avec lui pour garantir une programmation convaincante à la fois pour le Midi Festival et pour la Fondation.

Qu’en est-il de la programmation de cette année ?
Cette année, nous avons mis l’accent sur l’international avec des artistes australiens comme Royel Otis, très en vogue en Océanie, aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Ils jouent un rock indé qui me rappelle Phoenix. Nous avons aussi Girl and Girl, un groupe australien également au rock très jouissif. Nos trois headliners sont Royel Otis, Zimmer90, et le dimanche Bolis Pupul, tous très suivis sur les réseaux sociaux.
Nous avons également intégré un peu de rap avec l’artiste anglaise John Glacier, ainsi que du rock assez jazzy avec Mary and the Junkyard. La programmation est très live, avec un renouveau de la scène rock à guitare. En 2018, on annonçait la mort du rock pour les nouvelles générations, mais de nombreux groupes émergents prouvent le contraire. Nous avons aussi depuis quelques temps développé la Midi Box, une zone de changement de plateau, où des DJ viennent animer entre les performances des groupes. C’est comme une deuxième scène, très appréciée du public. Nous accueillons des DJ comme La Pieuvre et Tatie Dee, avec des sets de 18h30 à 2h pour finir la soirée sur une note festive. Le Midi Festival offre une ambiance unique, où l’on peut être proche de la scène ou profiter de la vue sur la mer, avec une zone de food trucks et une zone environnementale Explore & Preserve. C’est un festival à taille humaine, riche en expériences variées.
Nous organiserons de nouveau une édition à Toulon en novembre au Live, à la Bière de la Rad et au Metaxu. Et cette année, nous aimerions aussi organiser une après-midi fin septembre, peut-être à Pipaddy.

Fabrice Lo Piccolo

Vidéo