Gaïo – L’ascension d’un artiste visionnaire.

>> À l’Espace des Arts au Pradet, le 28 février

À travers son parcours musical, Gaïo nous invite à découvrir son parcours sur la scène musicale, nourri par l’influence d’icônes telles que Patrick Watson et Nina Simone. Son univers sonore, un subtil mélange de folk, soul, reggae et électro, reflète une expérience riche et variée, avec des projets en perpétuelle évolution. C’est un voyage sonore captivant qu’il nous propose, porté par des expériences inoubliables qui façonnent sa vision artistique.

Y a-t-il un moment marquant de ton parcours que tu aimerais partager avec nous ?
J’ai toujours été très créatif, mais un moment clé a été en 2009, au festival Les Voix du Gaou. C’était la première fois que tout prenait réellement forme avec mon équipe, Les Mecs Mi Prod, une prod marseillaise que nous avions montée avec des amis. Tout s’est accéléré très vite : seulement un mois après avoir réuni mes musiciens, j’ai reçu un appel pour faire la première partie de Jamiroquai devant huit mille personnes. C’était un moment incroyable. À l’époque, je passais des bars à une scène immense. Ça a été le début d’une série d’expériences marquantes, comme une tournée en première partie de Melody Gardot à travers la France. On a fait les Zéniths, avec notamment trois soirées à l’Olympia. Voir mon nom en rouge sur la façade de cette salle mythique, c’était une vraie dinguerie. Tout au long de ma carrière, j’ai alterné entre jouer avec des musiciens et des performances en solo. Même en tournée avec d’autres, je revenais souvent à des formats intimistes. Actuellement, je revisite cet univers folk épuré, teinté de soul, qui correspond à ce que j’ai toujours aimé et qui reflète mes influences.

Tu viens de nous parler de tes influences, comment parviens-tu à équilibrer ces influences pour créer ton identité sonore unique ?
En fait, ce mélange d’influences n’a jamais été une démarche consciente. Je n’ai pas cherché à m’inspirer d’artistes ou de styles spécifiques, c’est quelque chose qui s’est fait naturellement. J’ai toujours eu des mélodies en tête, et mon besoin de les matérialiser en musique est venu spontanément. Au départ, j’étais chanteur, puis j’ai appris à m’accompagner avec d’autres instruments. Ma musique peut avoir des accents folk, soul, voire reggae, et parfois des teintes électro organiques, comme dans mon EP « Echosystem ». Des influences comme Woodkid, Nina Simone ou Otis Redding, ont aussi marqué mon approche musicale.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton EP ?
« Echosystem », sorti en 2021, est une œuvre centrée sur l’interdépendance et la connexion. Chaque titre de l’EP explore des thèmes liés à la résonance entre les êtres et les énergies. Par exemple, « Top of the World » évoque un éveil collectif où les cœurs s’unissent pour promouvoir l’amour universel. De son côté, Sailor parle de ces rencontres où l’on a l’impression de connaître quelqu’un depuis toujours, comme si nos âmes se retrouvaient à travers les vies. Le fil conducteur de l’EP, c’est cette idée que ce que nous émettons dans le monde – amour ou haine – nous revient sous une forme ou une autre. Musicalement, l’EP est un mélange subtil de folk, de soul et d’électro, enrichi par des collaborations et des inspirations variées.

Tu seras bientôt en concert à l’Espace des Arts au Pradet. Que réserves-tu pour cette soirée ?
Ce sera une soirée intimiste, en acoustique, partagée avec une autre artiste, Maëlle. Je ne la connais pas encore, mais j’ai hâte de la rencontrer et de découvrir son univers. De mon côté, je revisiterai des morceaux issus de différentes périodes de ma carrière, adaptés à ce que je suis aujourd’hui. Il y aura une majorité de compositions originales, mais peut-être aussi une ou deux reprises réinterprétées à ma manière. J’aime l’idée de créer une ambiance chaleureuse et proche du public, avec des arrangements légers pour une expérience immersive.

Quels sont tes prochains projets ?
Ces dernières années, des bouleversements m’ont poussé à explorer de nouvelles directions. Je travaille sur des chansons en français et rêve de collaborer avec un orchestre symphonique pour donner une dimension cinématographique à ma musique. Parallèlement, je me consacre au jeu d’acteur et à la mise en scène. Je souhaite un jour réunir toutes ces disciplines sur scène, avec la musique toujours au cœur de ma vie.

Emma Godest