Musique
Gospel Voices – Africa Song Joyeux et spirituel
Hors-série Sacrée Musique 2022 #2 – Le samedi 3, dimanche 11 et samedi 17 décembre 2022
Précurseur du Gospel en France, qu’il chante depuis bientôt trente-cinq ans, Max Zita revient cette année au Festival avec ses deux formations, Gospel Voices avec des chants traditionnels et des morceaux plus modernes, et Africa Song, qui fait revivre de nombreux artistes africains.
Quel répertoire allez-vous interpréter avec Gospel Voices ?
Il est axé sur les chants de Noël Gospel de plusieurs pays, en créole, en français, en anglais, des Noëls du monde…
Qu’est-ce qui fait selon vous le succès du gospel, surtout en cette période de Noël ?
Outre le Gospel, il y a toute une tradition de Noël. Les gens se retrouvent, partagent. Pendant les fêtes de fin d’année, nous avons un a priori favorable. Dans le Gospel, nous parlons de l’histoire africaine, de l’esclavage. à travers la louange, nous voulons transcender les moments les plus vils que notre monde ait connus, en ayant dans le viseur l’amour et l’espérance. Ces chants parlent à tout le monde. Nous avons tous vécu des moments de difficultés, de désespoir mais dans le chant, leur lumière a une résonance en vous. Dans le gospel il y a aussi l’engagement du corps. C’est joyeux et spirituel, l’allégresse est audible et visible.
Et les concerts sont illuminés à la bougie. Nous avons joué l’année dernière déjà pour le festival, c’étaient des instants magiques. La lumière des bougies donne une force intime aux représentations, elle renforce le côté sacré.
Pourquoi avoir monté un deuxième ensemble et qu’allez-vous chanter avec celui-ci ?
Nous aurons des chants de louange et des standards du répertoire. Nous ferons aussi des reprises, comme l’hymne national sud-africain, du Myriam Makeba, du Manu Dibango, du Johnny Clegg avec « Asimbonanga ». Ce sont des chants que les gens connaissent.
J’avais déjà une partie de ce répertoire avec Gospel Voices, mais j’ai voulu le synthétiser. Le Gospel vient d’Afrique, c’est donc un retour aux sources, le cercle se ferme.
Comment voyez-vous votre rôle au sein de ces ensembles ?
Je suis chef de chœur et leader. Je suis devant, je porte l’ensemble, je montre la force des chants. Mon rôle est d’être un passeur de connaissances et de lumière pour éclairer au travers des chansons, pour montrer comment l’homme peut vivre différemment l’amour et la bienveillance, quelles que soient son origine et sa couleur.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette carrière ? Comment est venu votre amour de la musique vocale ?
Je suis afro-caribéen. Quand j’étais gamin, je pense qu’il y avait une résonance avec les chants afro-américains, nous avons une histoire similaire. Cette foi, cette espérance que porte en elle cette musique m’a beaucoup touché, elle m’a emporté jusqu’à aujourd’hui.
Pouvez-vous nous parler de vos chanteurs ?
Ce sont des chanteurs professionnels qui travaillent avec moi toute l’année. Ils font des émissions de télé, des enregistrements studio. Nous avons le plaisir de nous retrouver autour des racines de nos musiques, c’est un moment de partage.
Certains chanteurs et chanteuses m’accompagnent depuis vingt ans !
