Graines de Sel – Des graines de joie dans les rouages du capitalisme.

MUSIQUE
24 juillet
Festival de Néoules

Graines de sel, c’est six musiciens, six utopistes, six gascons, ouverts sur le monde… Depuis plus de trois ans, deux cent concerts et autant de rencontres, cette équipe construit son chemin, en autogestion, naviguant entre Rock et Chanson Française.

Pourquoi ce nom ?

Nous souhaitons mettre notre « grain » de sel dans dans les rouages du capitalisme. Mais seuls, nous ne sommes que des « graines », et il faudrait être bien plus nombreux à faire pousser ces graines pour que l’on devienne vraiment, à nous tous, des grains de sel.

Quelles sont les valeurs que vous partagez dans votre musique ?

Tout d’abord un côté local : nous sommes gascons et aimons parler de nos racines, non par chauvinisme mais par sens du partage. Nous mélangeons notre culture avec des Musiques Celtiques, des pays de l’Est et d’Afrique. Nous développons nos valeurs dans nos paroles et les appliquons à notre fonctionnement de groupe, avec un système d’autogestion alternatif à ce qu’impose le capitalisme, plus local, plus respectueux de la nature. Nous faisons tout nous mêmes du début à la fin.

En concert c’est l’esprit d’un bal populaire enflammé et engagé…

On va dire que nous aimons nous placer dans une imagerie collective où nous serions dans un grand bal populaire, encourageant les gens à chanter et danser. Sur scène nous donnons le meilleur de nousmême afin de transmettre une bonne énergie. Un live, c’est un espace-temps où on se rencontre et on s’amuse, tout en restant capable de parler de sujets sérieux. A l’origine nous sommes un groupe fait pour le live mais au fil des années, nous avons travaillé sur le rendu studio, pour avoir un rendu plus harmonieux et mélodique.

Ça vous fait quoi de jouer à Néoules ?

C’est un rêve d’enfant ! Jouer à Néoules ce n’est pas rien. Nous sommes déjà venus jouer dans cette ville pour la Fête de la Musique l’année dernière. On s’est rendu compte de l’énergie et des valeurs que ce festival transmet, de la diversité des rencontres. On sent vraiment que l’on joue pour une organisation humaine, qui correspond totalement à nos valeurs.

Vous avez sorti « Peuple océan » en 2018, qu’y exprimez-vous ?

C’est une métaphore assez basique. Des rivières qui se rencontrent et forment peu à peu toute la puissance de l’océan. Ces rivières, ce sont des mouvements humains, qui se retrouvent et gagnent en force. « Peuple océan » marque l’arrivée d’un grain de sel qui a plus de dix ans d’histoire. Juste avant cet album, nous avons réuni les musiciens qui forment le groupe aujourd’hui. On est allé chercher de la musique celtique, des musiques de l’Est, un peu d’afro, du Rock. Dans le morceau « Georgia », qui clôture l’album, nous rendons hommage aux lanceurs d’alertes, à tous ceux qui prennent des risques pour nous permettre de continuer à vivre en démocratie ou en tout cas d’essayer de le faire. C’est aussi représentatif de notre évolution : le groupe est parti d’un style Chanson française pour arriver à des sonorités très rocks, que l’on retrouve dans cet album.

 

Juin 2021