Guillaume Bats, Le handicap sans tabou

11.01 – Omega Live – Toulon
12.01 – Théâtre Daudet – Six-Fours

 

Atteint par la maladie des os de verre, victime de 27 fractures à sa naissance, Guillaume Bats a su transformer son handicap en force irrésistible. Révélé par l’émission «On n’en demande qu’à en rire» animée par Laurent Ruquier, l’humoriste balade son 1,39 m sur les scènes de France. Et fait rire de tous les sujets sensibles, de l’IVG au terrorisme en passant par la religion, sans oublier… lui-même. Avec son spectacle «Hors cadre», il sera le 11 janvier à l’Oméga Live de Toulon et le 12 janvier au Théâtre Daudet de Six-Fours.

 

Comment résumer «Hors cadre» en quelques mots ?
C’est l’histoire de ma vie, ou plutôt de nombreux sujets de société vus à travers le prisme de ma vie. Je parle d’intégrisme religieux, de chômage, de drague, etc. En apportant ma vision des choses, et en les rapprochant parfois de mon handicap.
Et tu n’hésites jamais à te moquer de toi-même, avec des vannes franchement trash parfois ?
Mais heureusement ! C’est même la base. Je considère que tu ne peux pas rire des autres si tu n’acceptes pas qu’on puisse rire de toi. Et comme c’est moi qui suis sur scène, autant le faire moi-même…

Quitte à provoquer parfois des moments de malaise dans le public ?
Bien sûr, on va dire que c’est même inévitable pour le bon déroulement du spectacle. Mais ce n’est vraiment pas quelque chose que je cultive. Le malaise pour le malaise, ce n’est pas ce que j’ai envie de faire. Et quand il y a un malaise, la construction du spectacle fait qu’il y a toujours une pirouette derrière, une vanne pour détendre l’atmosphère.

Tu tournes avec ce spectacle depuis quelques années déjà, il a évolué ?
Il a même énormément évolué. L’ossature est restée globalement la même, mais j’ai beaucoup enlevé, beaucoup rajouté, et je continue de le faire. Ce qui a beaucoup changé aussi, c’est la manière dont je m’autorise à sortir du déroulé du spectacle. Maintenant, je connais mon texte tellement sur le bout des doigts que je peux partir dans des phases d’impro, prendre le public à parti, et retrouver le fil à l’endroit où je l’avais quitté. C’est un vrai confort, et ça me permet de proposer chaque soir un spectacle différent, en rebondissant sur l’actualité, et en réagissant aux réactions du public.

Tu fais partie des handicapés «visibles», avec une certaine notoriété : est-ce que tu pourrais t’imaginer ambassadeur d’actions caritatives dédiées au handicap ?
On me l’a souvent demandé, et je réponds presque toujours non. Je n’ai pas envie d’être un porte-parole du handicap et des handicapés. En fait, mon militantisme, si j’en ai un, c’est d’être sur scène, tout simplement. C’est mon meilleur moyen d’expression, celui avec lequel je me sens le plus à l’aise. Et si me voir sur scène peut donner envie aux gens de se battre, de lutter contre leur handicap, quel qu’il soit – physique ou non – alors j’ai tout gagné.

Dans la présentation de ton spectacle, tu annonces que tu vas donner des conseils pour draguer des filles en leur faisant pitié. Alors, tu peux nous le dire… ça marche vraiment ?
Tu crois quand même pas que je vais te dévoiler tous mes trucs ! Je vais te faire une réponse de Normand :
disons que parfois ça marche, parfois ça marche pas. La pitié et le handicap, ça peut être une super technique de drague, il faut juste savoir s’en servir avec parcimonie. En plus j’aime bien ce mot, parcimonie, c’est pas facile à caser. Alors je vais finir cette interview sur ce mot : parcimonie.

Olivier Stephan

 

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