Hell Botcho – Comme à la maison.

Hell Botcho revient, dans sa version solo, avec trois nouveaux morceaux, écrits avant, mais qui prennent une résonnance particulière avec le confinement. Il nous détaille son travail, collaborations et réflexions. 

Tu as mis un morceau en ligne au tout début du confinement, « It feels like home », qui semble être écrit en rapport avec la situation, c’est le cas ?

Non, ça n’a pas été composé en rapport avec le confinement. Celui-ci et « The moon waits » sont deux morceaux créés il y a un peu plus d’un an. J’enregistrais alors un morceau que m’avait demandé de créer la Métropole TPM. J’ai profité des sessions d’enregistrement pour enregistrer ces deux morceaux également. Avec Léna (Durr ndlr), nous nous étions, volontairement, confinés en Lozère. J’ai écrit trois chansons, et nous avons tourné les clips. Je voulais les sortir à ce moment-là de toute façon. La troisième, « I won’t let you down » vient juste de sortir en ligne, le 24 avril.

Ces morceaux marquent le début d’un nouveau projet ?

Je sors “The moon waits” et “I won’t let you down” sous la forme d’un EP, disponible sur toutes les plateformes d’écoute en ligne. Mon distributeur physique étant au chômage technique, bien sûr, nous ne pouvons pas le sortir physiquement de toute façon. Avant cette crise je me posais déjà des questions sur cette distribution physique, lourde en termes de budgets et de planning. La situation vient confirmer ce que je pensais. Mais la rupture est quand même très radicale. Je ne sais pas si je vais pouvoir continuer de sortir des albums physiques avec Toolong Records, ou si, même, mon distributeur va survivre… Nous avons deux projets en cours, l’album de « The Crumble Factory », un groupe de Toulouse, et celui d’« Hifiklub + Roddy Bottum ». Leur sortie est décalée en octobre. Il faut que je voie comment nous pouvons sortir tout cela. C’est très difficile de sortir un disque si toute la chaine ne fonctionne pas derrière : distribution, presse, concerts, etc. C’est un secteur qui était déjà assez abimé avant cette crise.

Le clip de « The moon waits » est réalisé par Léna Durr, comment s’est passée votre collaboration ?

Nous avions déjà réalisé un clip, mais plus sous ma direction. Comme elle est artiste plasticienne, je voulais que cette fois-ci, elle prenne la direction du projet. Elle a tout managé. Pour les costumes, nous avons utilisé un masque trouvé aux puces, ce qui est raccord avec son travail habituel. C’est un masque indonésien, utilisé dans le Topeng, qui est un art entre la danse et la Commedia dell’Arte. Mon idée était qu’un esprit de la forêt se ballade. Elle m’a dirigé, a fait le montage. C’était son premier d’ailleurs. Pour « I won’t let you down », nous avons utilisé des images faites au portable, façon clip de vacances, c’est plus léger. Julien Bengel a fait le montage.

Ces morceaux semblent moins directement pop, plus introspectifs, comment vois-tu cela ?

C’est vrai. C’est sûrement dû à ce que j’écoute en ce moment, à ce qui m’intéresse, à des styles différents. Dans le projet « Hell Botcho », c’est-à-dire en solo, je souhaite m’aventurer dans des choses un peu moins pop qu’avec le groupe à l’époque, même si je suis rattrapé assez souvent par mes habitudes de composition. En ce moment j’écoute pas mal de folk, des choses un peu plus dark.

Tu profites de la situation pour composer de nouveaux morceaux ?

Je grattouille un peu, mais non ce n’est pas évident, la période pour moi n’est pas très propice à l’évasion. Tu peux t’évader, créer de la poésie, quand tu sais où tu vas dans la vie quotidienne. Là, ce n’est pas le cas. Je me suis tout de même bougé pour enregistrer un morceau, chez moi, qui est cool. En général, j’enregistre au studio Cox In Hell. Là, j’ai dû rebrancher tout mon matos. Sébastien Poggioli, bassiste du groupe, a fait la basse depuis chez lui, et a refait un peu le mixage. Et le clip est fait par Léna également. Le morceau sortira plus tard, sous le nom de groupe d’ailleurs. C’est assez pop et entrainant.

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Hell Botcho – I won’t let you down