Musique
Isaac Delusion – Se perdre pour mieux se retrouver
>>Dans le cadre du festival Rade Side, le 25 octobre au Live à Toulon
Le groupe de pop intemporelle, Isaac Delusion, sera la tête d’affiche du Festival Rade Side organisé par Tandem à Toulon. Après trois ans de silence, marqués par la pandémie, le groupe fait son grand retour avec un nouvel album, « Lost and Found ». Loïc, chanteur et guitariste, raconte les défis qu’il a affrontés durant cette absence, et comment cette période d’incertitude a nourri sa créativité.
Qu’est-ce qui a motivé votre retour et comment avez-vous vécu cette période d’absence ?
L’absence est tombée en pleine période Covid, quand tout était flou et démotivant. Le projet avançait au ralenti et certains se désintéressaient. J’ai même pensé tout arrêter, mais les messages de soutien et l’envie du public de nous revoir m’ont poussé à continuer, à bosser de mon côté. Au final, tout s’est remis en place, on a terminé l’album. Chaque album, c’est un peu un combat, alors repartir en tournée, c’est une belle réussite qui nous fait vraiment plaisir.
Quelles expériences et quels thèmes ont le plus marqué la création de cet album, et comment se manifestent-ils dans votre musique ?
Un des thèmes principaux, c’est l’idée de se perdre pour mieux se retrouver, d’où le titre « Lost and Found ». Avant la pandémie, on enchaînait les concerts, un peu comme une machine. Le fait de quitter Paris pour m’installer à la campagne m’a mis dans un tout autre état d’esprit, plus calme, plus lent. Pendant ces trois ans d’incertitude, je me suis senti un peu perdu artistiquement. Mais c’est ce qui m’a permis de me reconnecter à ma musique de façon sincère. Parfois, il faut se perdre pour mieux se retrouver.
Le titre « Let Her Go », aborde des relations personnelles et des expériences universelles. Qu’est-ce qui vous pousse à écrire sur des sujets si intimes et universels ?Je cherche à écrire des chansons qui reflètent mon expérience et celle des autres, souvent inspirées par des histoires et des observations. Pour moi, la musique est un pansement, offrant réconfort et évasion du quotidien. En écrivant, je vise à créer un univers qui emmène les gens avec moi. Cette chanson aborde le lâcher-prise, la transition vers l’âge adulte et la parentalité, des thèmes universels qui me touchent et résonnent avec beaucoup de monde.
Comment se passe un concert d’Isaac Delusion, que voulez-vous transmettre au public ?
Pour moi, que ce soit un concert, un film ou du théâtre, le but est de faire voyager les gens, de les emmener ailleurs. J’aime ressortir du cinéma en ayant l’impression d’être parti loin de mon siège, d’avoir vécu autre chose. Avec ce spectacle, on essaie vraiment de transporter le public. Il y a aussi un côté presque spatial, grâce aux jeux de lumière. Nous voulons les faire rêver et leur faire passer un bon moment. Et surtout, se faire plaisir. La musique, et encore plus en live, c’est une question de plaisir partagé. Quand on s’éclate sur scène, ça se ressent dans le public, et c’est ce qui rend l’expérience si belle.
Quels sont vos projets après ce nouvel album ? Avez-vous des collaborations ou des tournées prévues ?
Oui, bien sûr ! J’aimerais continuer cette belle aventure sans tomber dans la répétition. J’ai plein d’idées et je veux refaire un disque. C’est incroyable de vivre de ma passion et de voir autant de gens venir à mes concerts. J’espère pouvoir faire durer ça en m’amusant. Je songe à me lancer sur TikTok. J’aimerais faire des reprises, comme « Couleur menthe à l’eau ». Au début, je pensais que c’était juste pour des blagues, mais je me rends compte que plein de gens y partagent leur création. Du coup, je vais créer du contenu pour montrer mes créations. J’ai même acheté un téléphone exprès pour ça !
Emma Godest
