Jean-Baptiste Andrea – D’un salon à l’autre.

En lice pour le prix des lecteurs du Var avec son roman « Des diables et des saints » paru cette année aux éditions L’Iconoclaste, le varois Jean-Baptiste Andrea se fait une joie d’être présent, sur ses terres, à cette Fête du Livre du Var proposée par le Département, Place d’Armes à Toulon..

Vous avez participé à une rencontre à la Bibliothèque municipale de Saint-Raphaël en septembre, quel souvenir en gardez-vous ?
Un très bon souvenir, c’est toujours sympathique de rencontrer des lectrices et des lecteurs. Je viens du cinéma à l’origine et ce n’est pas quelque chose qui se pratique beaucoup. À l’occasion, il y a une première, mais pas ces moments d’échanges. En tant qu’écrivain, je voyage beaucoup, alors étant varois, j’étais content d’être invité tout en étant chez moi !

Comment vous est venue l’idée des personnages de Joseph et Rose ?
Il y a quelques années, dans un salon, j’ai fait la rencontre d’un lecteur qui m’a parlé de son enfance en orphelinat et l’émotion qui s’est dégagée de ce moment était très forte. Je voulais écrire un roman sur la musique et je cherchais un angle. C’est deux ans plus tard que l’idée m’est venue de lier les deux. J’ai développé une relation amicale avec lui, mais je ne lui ai pas demandé de me donner de détails. Malgré tout, il a été très étonné et m’a dit que c’était très réaliste. Si une fiction est bien faite, elle touche à la réalité. J’ai essayé de sonner juste, sans faire un livre trop sombre. Je voulais y ajouter de la lumière, avec la musique, et surtout rendre hommage aux personnes qui ont vécu ces moments difficiles.

Vous êtes aussi scénariste et réalisateur. Est-ce que cela influe votre écriture de romans ?
Je ne regarde pas en arrière, mais j’ai gardé du cinéma la volonté de ne pas ennuyer les gens, de les amener dans un voyage. Avec l’écriture, j’essaie de faire pareil, de ne pas être descriptif, de rester concis. Alors, je dirais que c’est plutôt inconscient.

Quels liens établissez-vous entre vos trois romans ?
Il y a un fort thème de l’enfance. C’est l’âge où on est la forme la plus parfaite de nous-mêmes. On passe notre vie à essayer de ne pas se rogner les ailes. Malheureusement, parfois la vie fait tout pour qu’on décline et la société nous rend la tâche plus difficile. Je milite pour qu’on ne perde jamais cette forme. J’aime l’idée de se battre contre l’adversité.

Vous êtes Lauréat 2021 du Prix Livres & Musiques, Grand Prix RTL Lire 2021, Prix Ouest-France Étonnants voyageurs, Prix Relay des Voyageurs Lecteurs 2021, que représentent ces distinctions pour vous ?
Il y a un côté extrêmement flatteur. Ça veut dire que le milieu littéraire m’accueille et c’est un honneur infini pour moi, car étant enfant, je voulais être écrivain. Si je me compare à ceux qui sont en face, je me sens coupable et j’aimerais qu’on fasse des ex-aequo ! Mais c’est quand même la joie qui domine, ce type de prix aide beaucoup les écrivains. Ils m’ont permis de continuer à écrire.

Qu’attendez-vous du Prix des lecteurs du Var 2021 ?
Je n’attends rien, au moins si je ne l’ai pas, je ne serai pas déçu ! (rires). Plus sérieusement, j’adore le Var. J’aime la médiation culturelle qui y est toujours bien faite, même dans des endroits reculés. Je ne suis pas chauvin, mais je me sens chez moi, en famille.

Maureen Gontier

Novembre 2021

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