Jean-Christophe Seyrig – “Rire et grandir“, une déco personnalisée à votre image.

Exposition du 27 mars au 2 avril 2023 à la Galerie de l’Olivier à Ollioules

Une scie à chantourner… un nom qui stimule l’imagination et fabrique dans les mains d’un artisan chevronné, des objets indémodables et personnifiés pour les petits… et les grands.

Vous fabriquez des objets décoratifs – principalement pour enfants – avec une fascinante scie à chantourner, comment s’est imposée cette idée ?
J’ai fait l’École Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art (ENSAAMA) à Paris, où j’ai d’abord appris l’art de la dinanderie, qui est le martelage des métaux en feuille. À la sortie de l’école j’ai été prof de dessin puis j’ai bifurqué pendant quelques années vers la musique et c’est finalement dans un atelier d’ébénisterie, où j’aidais un ami, que j’ai découvert la scie à chantourner et que j’ai commencé à travailler sur cet outil. J’ai continué dans cette voie puis j’ai monté ma petite société qui s’appelle maintenant “Rire et grandir“.

Votre atelier-boutique est situé dans le vieil Ollioules, sa situation est-elle liée au fait que la ville fasse partie du réseau « Villes et métiers d’arts » qui soutient et valorise l’artisanat ?
Oui la ville aide beaucoup les métiers d’art, en leur mettant par exemple à dispostion des locaux à loyers progressifs. Nous nous retrouvons également entre artisans, c’est une bonne chose. À Noël, par exemple, on nous permet d’exposer dans la salle d’exposition municipale, la Criée aux Fleurs. Avant, mon atelier était à la Cadière d’Azur, mais je connaissais bien Ollioules, ce n’est pas loin…

Pendant les Journées Européenne des Métiers d’art (JEMA), vous exposez à la Galerie de l’Olivier, lieu dédié à la présentation des œuvres estampillées « Métiers d’art » à Ollioules, qu’attendez-vous de cet évènement européen ?
Cet évènement ouvre et fait venir du monde dans le village qui a tendance à être plus calme hors-saison… Ça permet de montrer tout ce que l’on fait et d’avoir un public beaucoup plus large. On peut effectuer des démonstrations, organiser des petits stages pour les scolaires et, ainsi, partager notre passion.

Quels sont vos projets ?
Jusque-là, je travaillais beaucoup pour des foires et salons, à Paris, Marseille ou Milan, mais je vais cesser cette activité et peut-être mettre en place des stages de formation. Ma boutique et mon site internet me prennent aussi beaucoup de temps. Je produis énormément et pas uniquement des objets de décoration pour enfants, mais aussi des jeux, des puzzles et le fabuleux jeu de Tock, qui revient à la mode (les informations sont sur mon site). C’est un jeu de société auquel de plus en plus de gens jouent, nous avons monté une association sur Ollioules pour ce jeu, avec une cinquantaine d’adhérents. Nous organisons des tournois internationaux et c’est très intéressant pour moi sur le plan artistique car cela me permet de faire la déco librement. Je fabrique également des enseignes pour les magasins d’Ollioules, ainsi que des petits meubles et autres projets à la demande. Je suis ouvert à toutes les propositions en dehors de ma structure !

Pensez-vous qu’Ollioules était une ville pionnière en décidant, il y presque trente ans, de soutenir les métiers d’arts, car depuis, la démarche de favoriser ce qui est fabriqué localement est devenue très à la mode ?
En effet, c’était à l’époque une très bonne idée !

Weena Truscelli

 

En savoir plus : Journées européennes des métiers d’art à Ollioules

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