Jean-François Roubaud, Un festival à la programmation éclectique

Les Aoûtiennes – 9, 10 & 11 août – Bandol

Jean-François Roubaud est le directeur du service évènementiel du Journal Nice Matin. Il est
l’organisateur du festival Les Aoûtiennes, créé en 2017, grâce à la collaboration entre Nice Matin,
le groupe Partouche et la municipalité de Bandol. Nous discutons avec lui de l’organisation de
la deuxième édition cet été qui se tiendra les 9, 10 et 11 août à Bandol.

Pourquoi Nice Matin a choisi d’organiser un festival à Bandol en particulier ?
On est un journal régional qui travaille sur la diversification et sur l’évènementiel. On couvre surtout les Alpes-Maritimes et le Var. Bandol est tout simplement sur ce territoire. Cette ville nous a semblé être un bon endroit, par sa situation dans le Var et proche des Bouches-du-Rhône. C’est un très bel endroit, une station balnéaire, qui était un peu vieillissante et qui renaît doucement mais surement. Les concerts se font au Stade Andre Deferrarri, un site merveilleux au bord de l’eau.

La programmation du festival est assez éclectique. Comment y réfléchissez-vous ?
Notre volonté est de proposer des artistes différents qui plaisent à tous types de spectateurs. Nous faisons appel à Jean-Louis Adréani, qui était le programmateur des Voix du Gaou à Six-Fours. Il a travaillé avec Jean-René Palacio qui, lui, est le programmateur de Jazz à Juan. C’est eux qui ont monté la programmation avec nous, dans une volonté d’éclectisme. Ce sera avant tout francophone mais varié, avec des artistes qui plaisent à plusieurs générations. L’année dernière on avait fonctionné de la même manière avec des artistes attirant des personnes de tout âge, de Véronique Sanson à M. Pokora. Cette année, on se base sur le même modèle avec BB Brunes et Marina Kaye le premier soir, plus destiné aux trentenaires. Le lendemain, on propose une soirée plus électronique avec Lost Frequencies et 2 Many DJ’s, qui devraient plus parler à la génération Y. On a aussi une tête d’affiche le dernier soir, MC Solaar, qui plait un peu à tout le monde. C’est une exclusivité puisqu’il vient faire sa première et unique date avant sa tournée d’hiver, pour son dernier album.

La première édition avait attiré un certain nombre de spectateurs. Comment expliqueriez-vous le succès de ce festival ?
Je pense que le lieu, en bord de mer, y joue beaucoup ! La programmation aussi puisqu’elle est assez variée et qualitative. Le succès est peut-être aussi dû au fait que cela se passe au mois d’aout et que, durant ce mois-ci, il y a moins d’évènements qu’en juillet sur la côte. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on avait choisi le mois d’aout, même si c’est plus difficile de programmer à ce moment car les artistes sont souvent en tournée. On avait envie d’animer ce mois d’été.

Y’a-t-il eu des complications l’année dernière que vous espèreriez éviter cette année ?
Oui effectivement. Il y avait des places assises, plus ou mois chères selon la proximité avec la scène, et lors du concert de M. Pokora, une grande partie du public a quitté sa place pour s’agglutiner devant… C’était un peu dangereux et cela a perturbé les personnes assises, surtout les familles avec des enfants, qui ne voyaient plus rien. On avait trouvé une solution sur le coup, en installant ces familles dans une tribune qui n’était pas ouverte, pour faire en sorte que le reste du concert se passe correctement. Cette année, on a donc décidé de supprimer les places assises. L’autre complication majeure avait été d’ordre météorologique car il y avait eu beaucoup de vent.

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