Jean-Louis Andréani – Donner la parole aux artistes locaux.

31.01 Les Nuits T – Centre Culturel TisotLa Seyne sur Mer

Jean-Louis est un des programmateurs de concerts les plus aguerris de notre territoire. Il est, entre autres, le créateur des mythiques Voix du Gaou de Six-Fours. Entre autres projets, il est chargé de définir la programmation de la saison culturelle du Centre Tisot, et collabore à celle du théâtre Jules Verne. En janvier, il lance un nouveau concept dans la salle seynoise : Les Nuits T, en collaboration avec notre magazine et Radio Active.

Quel est le concept des Nuits T ?

Je souhaite, depuis longtemps, donner la parole aux artistes locaux, autant que je peux, et pour l’instant une fois par mois jusqu’en mai. Nous avons des soirées thématiques : Métal, Electro-pop, Reggae-world… Nous donnons des conditions de live optimales à des artistes locaux, dans une salle avec de l’espace, très bien équipée. Nous choisirons des artistes de qualité, prêts à livrer un spectacle abouti. Mais ce ne sera pas un simple concert, d’où la collaboration avec Cité des Arts et Radio Active., qui vont participer à réaliser des interviews, sur scène, afin que le public connaisse les artistes. Nous allons aussi filmer le tout, comme pour une émission télé. Les soirées seront retransmises sur Radio Active, par la chaine YouTube de Tisot et celle de Cité des Arts. Les groupes disposeront du film, et seront payés. Chaque groupe jouera de vingt à trente minutes, et nous aurons trois ou quatre groupes par soir. Cette salle a ses portes ouvertes à toute initiative artistique de la région. La dernière date sera en partenariat avec le festival Couleurs Urbaines, comme une passerelle vers l’été. Nous voulons travailler en collaboration avec les acteurs locaux.

Comment définis-tu la programmation du centre Tisot ?

Aujourd’hui, la culture musicale a de moins en moins de frontières, avec une fusion d’une musique à l’autre. D’où l’idée d’une programmation tournée vers une mixité de rencontres entre ces cultures qui créent la musique d’aujourd’hui. Par exemple, Dafer Youssef ou Richard Bona cette année, artistes issus du jazz ou de la musique afrocubaine, qui nous proposent de véritables musiques du monde, hors des classifications. Pour autant, nous aurons également Jeanne Cherhal ou Thomas Fersen, pour être au cœur de l’actualité d’une certaine chanson française, comme Cali ou Sanseverino l’année dernière. Nous avons cette année trois artistes qui sortent un album, dont Gari Grèu qui sort son album le jour du concert, le 17 janvier. Nous avons aussi une volonté de service public, avec une politique tarifaire de petits prix, et une proximité avec l’artiste, sur une jauge de deux-cent cinquante assis. Nous souhaitons donner l’envie au public de venir découvrir des artistes. L’humour est également récurrent, dans une ambiance très Djamel Comedy Club, un rendez-vous très chaleureux. Nous programmons des artistes de niveau national, à un tarif inhabituellement bas, une fois par mois. Nous finirons la saison avec Max Romeo, artiste reggae international que nous souhaitions programmer depuis longtemps. C’est l’occasion de faire le lien avec la programmation de nos amis de Couleurs Urbaines.

Tu collabores également à la programmation du théâtre Jules Verne de Bandol…

C’est une collaboration entre Nice-Matin et Bandol, et le journal m’a confié la tâche. Je travaille avec le service communication de la ville pour aider au développement du théâtre. Nous avons une collaboration artistique, et aidons à la communication grâce au journal. Nous avons créé une récurrence sur les dates de Jazz, maintenant prises en main par Christophe Dal Sasso. Nous avons aussi participé à la programmation de Zygel et Manoukian, Jonasz, Eicher, et bientôt Cali, pour un concert où nous avons instauré une collaboration entre deux villes, puisqu’il joue pour la sortie de sa résidence à Tisot. Je profite de cette prestation de Cali sur Bandol, pour présenter un artiste local que j’apprécie, Nans Vincent, qui devrait faire la première partie.