Musique
Jean-Louis Maes – Un partenariat fort avec le Conservatoire TPM
Hors-série Sacrée Musique 2022 #2
Pour la deuxième édition du festival Sacrée Musique !, un partenariat a été noué avec le Conservatoire TPM. Une ouverture éducative inédite. Rencontre avec Jean-Louis Maes, directeur du Conservatoire TPM.
Quel programme est prévu pendant le festival Sacrée Musique ! avec les jeunes du Conservatoire ?
Deux master classes initient notre nouveau partenariat avec le festival : une première étape le 4 décembre à l’église Saint-Laurent d’Ollioules pour une masterclass « chant polyphonique » avec le Chœur de Sartène, composé de six chanteurs, l’un des groupes emblématiques de Corse ; une deuxième étape le 10 décembre à l’église Saint-Louis d’Hyères pour une masterclass « gospel » avec Max Zita, pionnier du gospel en France.
Qu’est-ce qui vous a intéressé dans la démarche ?
Le Conservatoire TPM a construit des partenariats étroits avec une très large partie des opérateurs culturels de notre territoire. Notre saison culturelle, faite de près de cent-cinquante actions, permet un certain nombre d’évènements croisés, dont plusieurs se nourrissent de la programmation même de nos partenaires. Cela est le cas des deux master classes évoquées, dont les intervenants sont initialement programmés par le festival.
Pour vous, qu’est-ce que la musique sacrée ?
La définition simple est admise depuis toujours : ce qui n’est pas de la musique profane. Son importance vient aussi du fait qu’elle a bénéficié de l’écriture très rapidement, dès le Moyen Âge, Ce qui n’a pas empêché quelques traces de chansons ou de « textes chantés » quelques fois issus de l’Antiquité, comme par exemple l’Épitaphe de Seikilos, si l’on veut remonter loin.
Les jeunes du Conservatoire TPM ont-ils souvent accès à la musique sacrée ?
L’enseignement dans les conservatoires ne peut en aucun cas négliger cette part importante du répertoire et du patrimoine, en toute indépendance vis-à-vis d’une quelconque religion.
C’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir ce patrimoine culturel ?
Absolument, d’autant plus que nos bibliothèques provinciales possèdent des fonds très conséquents en la matière dont beaucoup restent à découvrir.
La musique sacrée peut avoir cette image élitiste auprès du grand public, estimez-vous que c’est justifié ?
Ce terme “élitiste” est particulièrement insupportable à entendre dans un conservatoire ! Il s’agit de culture et d’excellence ! Surtout dans une période où malheureusement on néglige trop ces répertoires, et pas seulement la musique sacrée.
Rejoignez-vous justement la volonté de Sacrée Musique ! de populariser la musique sacrée ?
Absolument !
Qu’espérez-vous de ces master classes ?
D’être surpris ! Nos master classes permettent la sollicitation d’intervenants extérieurs de qualité qui favorisent l’apprentissage ou le développement de connaissances nouvelles, voire inédites pour certains. Elles enrichissent notre quotidien tout en complétant nos enseignements habituels.
