KARIM ADOUANE – Une sélection universelle

Festival Cinéma en Liberté – 8 et 9 juillet – Tour Royale – 10 juillet – Cinéma Le Royal

Karim dirige le département Métiers du Multimédia et de l’Internet ainsi que la licence professionnelle Métiers de la Télévision à l’Université de Toulon. Il effectue également le montage de la sélection officielle tous les ans pour le festival.

 

Quels sont tes liens avec le festival ? 

J’ai commencé à travailler avec Lisa en 2016 quand la section MMI a été relocalisée à Toulon. En tant que chef de département, j’ai rencontré les acteurs locaux, et on a créé un partenariat avec le festival. Je lui proposé d’effectuer le montage de la sélection des deux jours. Depuis on travaille toujours ensemble. Lisa fait la programmation et détermine l’ordre des films et je fais le montage pour avoir tout le projet d’une soirée d’un seul tenant, et les messages quand ça peut heurter la sensibilité du public. Le dimanche pour la projection des gagnants au Royal, je crée les DCP pour pouvoir les diffuser.

 

Tu les vois tous les films sélectionnés, que penses-tu de la programmation ?

J’aime son côté universel. Il y a beaucoup de films étrangers, ça apporte un autre regard sur le monde.  De nombreux sujets sont traités. Il y a parfois certains films d’étudiants qui sont retenus, c’est intéressant pour moi de les voir. Un étudiant de MMI, Steven Robin, a eu son film sélectionné il y a deux ans. La sélection est faite pour être adaptée à un large public, amener les gens à venir voir des court-métrages sur grand écran. Les faire sortir du petit écran est un bon challenge. Parfois certains films sont perfectibles mais l’histoire nous emballe. Les conditions de tournage sont intéressantes à observer pour moi. J’aime aussi le contact avec les réalisateurs quand ils se déplacent. J’ai été jury également, c’est un exercice intéressant, on n’a pas tous forcément tous les mêmes sensibilités, ça nous amène à argumenter.

 

Peux-tu nous parler de la formation MMI que tu diriges ?

Je suis professeur agrégé en électronique et informatique et me suis spécialisé en audiovisuel. Avant, j’intervenais dans le Nord en BTS Métiers Audiovisuels. La vidéo est aujourd’hui très présente dans la société. Nous les formons aux outils. J’interviens également en LPCVCA, la licence Métiers de la Télévision, exclusivement dédiée à l’audiovisuel, alors qu’en MMI nous avons une partie graphisme Dans cette licence, on les pousse à la réalisation d’œuvres audiovisuelles : on les fait participer au Nikon Film Festival, on leur fait créer un épisode de web série, ils écrivent un documentaire, ils créent une émissions de télé… Nous les formons aussi à prendre une caméra, à savoir faire un éclairage, du montage, de l’étalonnage, de l’écriture de scénario, de la gestion de production. Ils apprennent à s’occuper d’une œuvre complète audiovisuelle. On les fait aussi regarder beaucoup de films, à faire une analyse, pour forger leur regard critique, et être plus pertinents dans leurs écritures futures.  Nous travaillons aussi avec le Festival International du Grand Reportage d’Actualité, sur la partie bande-annonce, ce qui les amène à visionner beaucoup de reportages. Nous les mettons beaucoup sur le terrain : pratiquer, c’est la meilleure école. Nous avions également monté un festival étudiant « Toulon Tout Court ». On a dû le mettre en pause à cause du Covid, mais on va le relancer. C’est une sélection de films étudiants à l’échelle nationale. Nous les présentions sur grand écran au Liberté Scène Nationale, et le film primé était sélectionné directement pour Cinéma en Liberté. Nouvelle tendance aujourd’hui, il y a beaucoup de besoin autour des techniques de jeu vidéo et du cinéma, avec tout l’apport des décors 3D. Nous nous positionnons là-dessus. Nous avons beaucoup de talents dans notre région, nous voulons les mettre en lumière.

Fabrice Lo Piccolo