Karimouche – Entre théâtre, costumes et musique.

MUSIQUE 

Au Théâtre Marélios à La Valette

Le 4 Février

Carima Amarouche alias Karimouche casse les codes dans son nouvel album « Folies Berbères » qui traite, entre autres, de la cause des femmes et du racisme, mais toujours avec une touche d’humour.

Racontez-nous votre parcours et comment vous en êtes arrivée là aujourd’hui.

J’ai commencé le théâtre à l’âge de douze ans en amateur, dans le quartier où je vivais. J’avais deux envies, soit être comédienne soit styliste-modéliste et travailler sur les costumes de scène… J’étais très attirée par le monde du spectacle. Par la suite, j’ai fait une école de mode qui se trouve à Paris et en parallèle j’ai continué le théâtre. Puis, je me suis lancée dans le Stand-up, en remplaçant Florence Foresti à Lyon dans un petit café qui s’appelle « Le Nombril du Monde ». J’ai ensuite souhaité faire un album, qui est devenu « Emballage d’origine” sorti en 2010. Mais en parallèle  je continuais toujours mon travail de comédienne, de costumière et de chanteuse.

Quel message avez-vous voulu faire passer à travers votre titre « Princesses » ?

C’est un hymne à la femme. Le but était que les langues se délient. Le mouvement “Me Too” n’a fait qu’encourager les femmes à briser le silence. Mais je ne voulais pas que ce soit un morceau trop moraliste ou démoralisant alors j’ai rajouté de l’humour. Je voulais célébrer l’énergie et la force de toutes ces femmes et côté clip, je voulais inclures différentes générations, origines et cultures… C’est un message d’encouragement et si les petites jeunes chantaient “J’suis pas ta beurette à chicha…” quand elles croisent un gros relou bah ça me ferait vachement plaisir (rires) ! Le message de l’album est tout de même plus fin, avec de la poésie, des chansons d’amour…

Quel titre te tient le plus à cœur dans cet album et pourquoi ?
Quand on fait un album, on aime toutes les chansons. Mais on n’est jamais totalement satisfait du résultat global. Mais, si on s’écoute, on ne sort jamais l’album ! En fait, je les aime tous différemment, j’aime beaucoup « La promesse de Marianne » : on est en plein dedans avec la présidentielle, le fascisme qui augmente et cette vie sous Covid 19, ce pass vaccinal un peu dicatorial… Il y a un truc chelou dans ce pays. Et « Princesses » bien sûr, pour le clip, le message, le girl power.

Sur « Buñul » dans laquelle vous évoquez le racisme banalisé. la musique sert aussi à faire passer des messages ?
L’art en général sert à faire passer des messages et des sensations. On peut regarder un tableau, toi, moi, quelqu’un d’autre… On n’aura pas du tout la même sensation. Après, je ne fais pas dans la chanson démago, je ne dis pas “ tenez-vous la main, faites-vous des bisous…” C’est plutôt un constat sur la société dans laquelle on vit avec la volonté de mettre de la poésie là-dedans. Quand j’écris, je ne pense pas à faire passer un message. Je chante ce que je ressens et donc forcément les gens s’y reconnaissent… Mon travail est plutôt de faire rêver les gens, de partager mes sensations et ce que je vis… C’est plus un partage qu’un message.

Comment va se passer le concert au Théâtre Marelios ?
Et bien je vous réponds…venez et vous
verrez ah ah !

Narjes Ben Hamouda

Février 2022