Keiden, Bulle à La Seyne avant la Japan Expo

08.06 & 09.06
Bulles en Seyne
La Seyne sur Mer

Tes débuts dans la BD sont peu communs…
J’ai commencé à faire des conventions manga, quand j’avais dix-sept ans. J’achetais un stand, et je vendais mes illustrations, trousses, posters et mes BD que j’éditais moi-même ! J’étais dans une école de BD-illustration, et nous l’avons fait au départ avec quelques camarades de classes. Je trouvais ça intéressant, et j’ai continué seule. J’éditais mes BD en passant par des imprimeurs en ligne. J’en ai ralisé une dizaine dont un manga en deux tomes. J’ai essayé différents, mangas, comics, BD. Je faisais surtout la Japan Expo à Paris, et c’est là que mon éditeur actuel H2T m’a connue. Ils ont vu mon travail et sont allés se renseigner sur internet, sans me prévenir. Ils se sont aperçus que j’étais capable de finir un projet. Ils m’ont donc appelée, et nous nous sommes aperçus que nous pouvions travailler ensemble. Quand j’ai signé mon contrat, je savais combien je devais faire de pages et de chapitres. La diffusion se faisait en ligne, mais dès le départ je savais qu’il y aurait une BD éditée à la fin. Le premier chapitre est gratuit, puis l’internaute doit payer environ 1€ par chapitre pour lire la suite. Depuis, l’éditeur a été racheté par Pika, ce qui m’assure une couverture nationale, la BD est dans toutes les FNAC, tous les Cultura, tous les magasins de BD. Il y a donc eu le double d’exemplaires prévus imprimés.
Comment est née cette envie de te lancer dans la BD ?
Elle a toujours été là, en moi. J’ai toujours tout fait en fonction de la BD. A dix ans déjà, je voulais faire ça. Je lisais toutes les BD de la bibliothèque, indépendantes, comics, franco-belges, mangas. Et les dessins animés aussi ! Les séries de mangas sont publiés tous les deux mois, alors que dans la BD classique c’est tous les ans, cela me permettait d’en lire beaucoup.
Quels sont tes projets ?
Pour mon prochain projet, mon éditeur m’a proposé de faire un manga. Je suis au début, et je vais sûrement travailler avec un scénariste. Je suis contente car je vais pouvoir me consacrer à 100% aux les dessins, proposer des planches plus travaillées. Scénariste c’est un vrai métier, et faire le scénario, et le dessin est très compliqué. A la fin de Clarity, je me consacrais plus au scénario qu’au dessin ! J’attends beaucoup de ce projet-là. Le scénariste a été proposé par ma maison d’édition, mais on est en contact et ça se passe bien. Après le manga, je voudrais m’essayer à la BD franco-belge, on a plus de cases, des plans sur des villes entières, c’est tout en couleur…
Quelles sont tes inspirations ?
J’adore le travail Matthieu Lauffray, ou Alex Alice de « Siegfried ». J’ai bien sûr beaucoup d’influences qui proviennent du manga.Mais ça évolue toujours et je m’intéresse à beaucoup de choses. Mon coup de cœur récent, c’est Gamon Sakurai l’auteur d’ « Ajin », un très beau manga.
Où peut-on te trouver en dédicaces ?
A Bulles en Seyne, les 8 et le 9 juin, à La Seyne, sur le stand de la librairie Falba, puis à Mulhouse et sur la Japan Expo sur le stand de H2T.