La Yegros, Dans la chaleur de l’Amérique latine
19.07 Festival de Néoules
Mariana Yegros vient de sortir son troisième album : « Suelta ». La chanteuse argentine a réussi la prouesse de réinventer les rythmes tropicaux de son pays, Chamamé, né dans les forêts tropicales bordant la frontière brésilienne, Cumbia traditionnelle, en y mariant des sonorités electro. Cette chanteuse d’exception, issue du chant lyrique vit désormais à Montpellier, et va sans aucun doute enflammer le dancefloor néoulais !
Comment est né ton amour de la musique ?
Il est né en même temps que moi ! Ma première connexion fut la radio. Je rêvais de faire la même chose que ces personnes. Et ce fut passionnant de commencer à le faire. J’ai décidé d’étudier le chant lyrique. Puis j’ai commencé à m’intéresser à la musique africaine, à des sonorités plus sauvages. J’ai beaucoup étudié, et j’ai commencé à composer mes propres chansons. Le chant lyrique m’a appris à interpréter, à vocaliser et à prendre soin de ma voix. Le reste, la composition, je l’ai appris en réussissant à me connecter à mon être intérieur.
Cela semble naturel pour toi, de mélanger ces musiques traditionnelles et des sons electro, c’est le cas ?
Oui, la communication entre ces deux types de sons est facile. Par contre après il y a beaucoup de travail de production derrière.
Comment écris-tu ?
En dehors des périodes de tournée, j’ai besoin d’être seule. Pour ce dernier album, à la fin de la tournée, j’allais dans des endroits isolés, près de Montpellier où j’habite. J’ai besoin d’être dans la nature, loin du bruit, de me reconnecter à moi-même.
Pourquoi as-tu choisi la France ?
Je pense plutôt que c’est la France qui m’a choisie. Je n’étais jamais auparavant allée dans un pays avec lequel j’aie une connexion. Je ne rêvais pas de vivre loin de mon pays. Peut être au Brésil, ayant un grand-père brésilien. J’ai essayé de vivre à New-York, à Barcelone, et ce fut très difficile. Je ne pensais pas renouveler l’expérience, mais grâce à « Viene de mi » et à l’accueil d’un public fabuleux, j’ai eu la force de réessayer. Cela fait six ans que je vis ici.
Comment va se passer ce concert de Néoules ?
Nous allons présenter le nouveau disque, et de nouvelles versions de chansons anciennes. Nous avons cherché de nouvelles façons de les exprimer. Les gens ici nous attendent, cela fait plaisir.
Tes vidéos sont des films d’animation, pourquoi ce choix ?
Une des raisons est que je n’aime pas être actrice. C’était une bonne façon de faire de belles vidéos, où je puisse apparaître, mais animée. Sur “Tenemos voz” le nouveau single, c’est un artiste peintre qui a dessiné, plan par plan. C’était l’occasion de mélanger deux formes d’art, de les faire dialoguer.
Dans « Tenemos voz » ou « Sube la presión » tu défends la cause féminine, tu es militante ?
Pour moi il est très important que ma musique véhicule un message. Les femmes ont besoin d’un changement dans la société, surtout en Amérique latine. Je ne suis pas tout le temps là-bas, et ma musique, c’est mon grain de sable. La femme a besoin d’occuper la place qui lui est due.
2puikan ?? Depuis 2013.
Yssondou ?? D’Argentine
SAJOUKOI ?! Musique latino-américaine mélangée à l’electronica
Mékicé ?! La Yegros, Xavi Oscar Tac aux percussions, Damien Issertes à l’accordéon, David Maldonado à la guitare.
Titehistoir’… Alors que nous débutions, il nous arrivait, pendant les concerts, d’avoir des problèmes techniques avec le matériel électronique. Un jour, en plein concert, ça s’arrête : il y avait un faux contact ! Et là le clavier trouve un marteau et se met à taper sur les cables ! Ca a remarché !