Le clan – Dérision, humour et amitiés dans le maquis corse.

Sortie le 18 janvier

 

Les cinémas Pathé ont offert projection et échanges souriants avec la joyeuse bande du film “Le Clan“, d’Eric Fraticelli où figurent les talentueux comparses de sa pièce à succès éponyme : Denis Braccini, Philippe Corticchiato, Jean-François Perrone ainsi que Joséphine de Meaux.

Dans “Le Clan“, quatre truands aux personnalités contrastées qui ont raté leur dernier coup, fomentent l’idée d’enlever Sophie Marceau pour se renflouer (ils se trompent de personne, évidemment). S’il est certain que le film veut divertir, avez-vous aussi souhaité explorer le fait que les différences de caractères n’empêchent pas une amitié indéfectible, quelque soit le milieu ?
E.F. : En effet, que les personnages soient des voyous reste le support pour un auteur de comédie, car l’objectif principal du film est de faire rire. Mais, bien que le film soit un divertissement, on peut y percevoir en sous texte le cœur du sujet, c’est à dire que les différences de caractère en amitiés, comme dans un couple, ne sont pas des obstacles aux tissages de liens profonds, indispensables.

Le Clan a d’abord été une pièce de théâtre à succès, craignez-vous les comparaisons inévitables qu’entraînent les adaptations ?
E.F. : Je ne les crains pas, mais elles arrivent inévitablement, alors qu’on ne peut évidemment pas comparer film et théâtre, ce sont deux façons différentes de raconter des histoires. Mais ce scénario a d’abord été écrit pour être une série, qui finalement n’a pas été réalisée, donc sa conception sous forme de sketchs courts était aisément modifiable et adaptable.

Comme dans votre précédent film “Permis de construire“, l’action se déroule en Corse, pensez-vous que vous pouvez vous moquer des Corses parce que vous êtes corse vous-même ?
E.F. : Je dis toujours : “Est-ce qu’on peut rire des Corses, oui. Mais il ne faut pas le faire !“ Disons que ça peut être considéré comme une forme d’agression. Malgré tout, si l’humour n’est pas trop méchant, il peut venir de quelqu’un d’autre.
Dans le film il n’y a justement ni gentils, ni méchants, tout le monde est un peu les deux, est-ce ainsi que vous percevez l’humanité ?
E.F. : Oui, je crois que c’est comme ça que je vois le monde, toute vision manichéenne est un repère pratique quotidien, mais on le constate autour de nous, chacun peut tout à coup devenir horrible, une mère de famille peut tuer quelqu’un pour X raisons. Je trouve que l’âme humaine est bien plus complexe que la culture manichéenne.

Peut-on dévoiler que Sophie Marceau fait une apparition ?
E.F. : Bien sûr. C’est une actrice exceptionnelle avec qui j’avais déjà travaillé. Le scénario lui a plu et elle m’a demandé de lui écrire une scène, chose que je n’aurais pas osé lui demander ! Je crois qu’elle s’est bien amusée et j’en suis très flatté.

Joséphine de Meaux s’est elle également facilement intégrée au Clan ?
E.F. : Joséphine est très talentueuse, elle est parfaite dans le rôle de Jocelyne et fait maintenant partie “intégrante“ du Clan !

Vous n’allez plus jouer la pièce, cela va-t-il vous manquer ?
E.F. : Ça nous manque déjà, la scène nous manque tout le temps…
Philippe Corti : Si on fait ce métier, c’est aussi parce qu’on est resté des gosses qui ont besoin de faire rire un public et ne s’en lassent pas !

Weena Truscelli

Regarder le clip : Le Clan – Bande-annonce

Réserver :  Le Clan – Pathé La Valette 

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