Les Cigales Engatsées – Engatsées dans la bonne humeur.

17.03 – Bières du Monde et d’ailleurs – La Garde

 

Groupe atypique en pleine ascension, Florian au galoubet, Quentin à la cornemuse, Seed à la guitare, Jean-Phi à la basse, Mika à la batterie et William au chant et à la vielle à roue forment les Cigales Engatsées. Avec des sonorités tantôt traditionnelles, tantôt punk-rock des années 90, ces cigales ont su remettre au goût du jour un rock traditionnel enflammé !

Vous êtes six cigales sur scène. Comment vous êtes-vous rencontrés et pourquoi avoir formé le groupe ?

On s’est rencontré en 2017, grâce à des connaissances communes. C’est le guitariste des « Ramoneurs de Menhirs » qui a lancé un premier pari à notre batteur, Mika, en lui disant « Pourquoi tu formes pas un groupe comme le nôtre mais en provençal ? » En entendant ça, je me suis dit bingo, ça faisait des années que je voulais monter un groupe traditionnel mais je ne trouvais personne d’assez motivé. Je suis fan de l’époque médiévale, donc forcément des troubadours. C’est ce qui m’a donné envie d’apprendre la langue d’Oc, qui regroupe d’anciens dialectes du sud de la France. Au départ, on était cinq puis Florian est venu compléter notre groupe début 2018. Il avait déjà pour idée d’inclure le son du galoubet à un groupe de rock : il a trouvé son bonheur avec nous.

D’où vient ce terme « Engatsées » ?

Nous avions plusieurs choix de langue, mais nous ne voulions pas de provençal. Car on voulait garder une certaine liberté pour nos compositions. On a donc choisi une expression purement marseillaise, qui vient de l’italien « incazzata » signifiant « énervées ». Nous sommes les Cigales Enervées, mais Engatsées sonnait bien mieux. Ça souligne principalement l’ambiance enflammée que l’on retrouve durant nos concerts. Ça définit bien notre groupe !

L’usage de ces instruments atypiques ne compliquet-il pas votre composition ?

On a longtemps pataugé pour trouver notre son. C’est compliqué de mêler des instruments aussi différents. Il nous a fallu du temps pour accorder la cornemuse, la vielle à roue et le galoubet à la guitare. Ça demandait du matériel, des changements de sons pour la guitare et la basse. Chaque instrument doit s’adapter aux autres. Et on est perfectionniste, ce qui nous demande encore plus de temps (rires).

Votre musique reflète le partage d’une certaine force provençale…

Apprendre une langue c’est toujours intéressant mais c’est avant tout un combat de liberté. Nos différents dialectes sont des preuves de nos cultures, donc de notre identité. De nos jours, la langue française est énormément anglicisée et s’appauvrit au fil du temps. C’est dommage, car perdre son identité revient à perdre sa liberté. Quant à notre implication dans le milieu provençal, la grand-mère de Seed, le guitariste, parlait ce patois. Florian en a quelques notions. Lui et Quentin fréquentent d’ailleurs des fêtes provençales. On n’est pas non plus des arrivistes !

La suite logique serait donc un premier album ?

C’est notre objectif. On fait des concerts pour collecter des fonds afin de produire cet album. Je ne peux pas vous donner de date précise mais l’idéal serait de commencer l’enregistrement en automne 2020. Pour le moment, on a seize morceaux qu’on peaufine pour avoir un rendu parfait. On compte faire des clips aussi, mais chaque chose en son temps. Nous sommes un groupe assez jeune et conscient de ses « faiblesses ». Notre vrai problème est le manque de référentiel. Nous n’avons personne à qui nous comparer, ne serait-ce que pour savoir quel est notre niveau.