Les Yeux d’la Tête, la résistance festive.

20.04 – Espace des Arts – Le Pradet

 

Bercé par la chanson et le rock, nourri au musique du monde, le groupe Les Yeux d’la Tête composé de Benoît Rose un des chanteurs du groupe sera sur la scène de L’Espace des Arts au Pradet le 20 avril. Ils sortent cette année leur nouvel album intitulé « Murcielago »

 

Comment est né le groupe les Yeux d’la Tête ?
L’histoire des Yeux d’la Tête s’est écrite quand j’ai rencontré Guillaume Jousselin à l’école de musique de Pigalle. On s’est d’abord très bien entendu humainement puis musicalement. On a eu envie de monter un projet ensemble basé autour de la chanson française. De là est né le groupe les Yeux d’la Tête. Au départ avec une sonorité très acoustique puis la notoriété nous a permis d’acheter plus de matériel et d’instruments pour étoffer nos morceaux. On a commencé à jouer dans les cafés-concerts parisiens, dans la rue, le métro et maintenant les grandes scènes pour notre plus grand plaisir.

Pourquoi avoir appelé votre album « Murcielago » ?
Murcielago en espagnol veut dire « chauve-souris ». J’ai découvert pendant un voyage au Mexique que la chauve-souris était mon signe astrologique Maya. Il symbolise le passage de l’ombre vers la lumière, le renouveau, ce qui correspond bien à l’univers de l’album. Cet animal nocturne renvoie aussi à la femme, thématique très présente dans l’album, car c’est le seul oiseau qui possède des mamelles. L’album est composé de beaucoup de morceaux aux sonorités mexicaines. On a voulu rendre hommage à ce beau pays. Le groupe a évolué d’une musique manouche de l’est à l’univers latino de l’ouest.

Vous défendez la chanson française, pensez-vous qu’elle est en déclin ?
Je pense plutôt qu’elle prend une nouvelle forme. Certes l’univers de la chanson populaire de base, avec l’accordéon/chanson et le violon, a un peu disparu. Mais la langue française est toujours bien défendue. Elle passe désormais par la pop, le hip-hop, la variété. Il y a toujours un amour des textes français et encore un grand public de la scène française.

Vous donnez de nombreux concerts à l’étranger, votre musique n’a pas de frontières ?
Nous avons joué dans une dizaine de pays, notamment l’Allemagne, l’Italie, l’Angleterre et les Dom Tom. On essaie d’intégrer beaucoup d’influences étrangères, alimentées par nos voyages et rencontres. Nous n’avons pas de limite musicalement parlant. L’important pour nous, c’est le chant, les textes, et la musique derrière qui décore le tout. On pioche un peu partout, c’est grâce à ça que l’on traverse les frontières.

Votre groupe est le reflet de la résistance festive…
On aime faire passer des messages politiques ou principalement humains qui sont un peu oubliés dans le monde actuel. Plutôt que dire aux gens de prendre un parti, de brandir un drapeau, on veut véhiculer des messages sincères. C’est par ça qu’on fait de la résistance : de manière dansante et joviale. On aime faire des chansons joyeuses qui parlent de choses tristes pour faire passer des messages plus facilement et en restant positif. On veut refléter l’amour, la solidarité, la fête, le partage.

Le morceau « Liberté Chérie » est un hymne à la paix ?
Oui et surtout un hymne à la liberté. On a écrit ce morceau suite aux attentats de Charlie Hebdo en 2015. Ce jour là, la liberté a été menacée et l’est toujours actuellement. On a voulu défendre la liberté d’expression et surtout la liberté d’être. Dans cette chanson, la liberté est placée comme une femme dont je suis tombé amoureux et j’invite plus de personnes à être en couple avec nous. Pour que l’on soit plein à pouvoir aimer la liberté. Car malheureusement, des tas de personnes n’ont pas la chance d’être en couple avec elle.

Stellie Poirrier

 

Interview Chansons

Quel artiste regrettez-vous le plus ?
Georges Brassens.

A quel artiste aimeriez-vous piquer les paroles ?
Jacques Brel.

Est-ce que comme Aznavour, vous pensez que la misère est moins pénible au soleil ?
Oui ! D’ailleurs c’est un peu dans l’esprit de notre morceau « Tout nu » de l’album « Murcielago ».

Par amour, vous vous teindriez en blond, comme Édith Piaf ?
Non, le blond ne me va pas, mais je pourrais me raser la tête ou faire une coupe mulet !

Est ce que vous rêvez d’un autre, monde comme le groupe Téléphone ?
Pas d’un autre monde. Notre monde, mais plus authentique, sincère et rempli de liberté.

Comme Daniel Balavoine, vous vous demandez ce qui pourrait sauver l’amour ?
Je ne pense pas qu’on ait la réponse… En tout cas, l’amour peut sauver l’amour selon moi.

 

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