Lescop – évidence pop
>>Festival Faveurs de Printemps du 11 au 13 avril à Hyères
Lescop revient après huit ans d’absence avec un nouvel album « Rêve parti », dans la lignée des précédents, avec sa new wave à la française. Un album dansant, électro, et plus lumineux musicalement, à découvrir le 13 avril lors du festival Faveurs de Printemps.
Vous revenez avec un album assez dansant, électro, et lumineux que vous avez produit en collaboration avec Thibault Frisoni et ses synthés incroyables…
J’ai toujours voulu que mes chansons aient une espèce d’évidence. Je peaufine beaucoup mes textes et essaie de les rendre le plus sophistiqués possible. Derrière cette évidence mélodique, je veux éviter que cela devienne lourd. Dans mes goûts musicaux, j’aime ce qui est simple et avec Thibault, nous sommes entièrement d’accord là-dessus. Nous avons réussi à mélanger la complexité et la simplicité de manière accessible à tous. Le premier défi était que cela nous plaise, et je suis très content de l’album. Les sons de synthé, peaufiner les choses, l’électronique, tout cela me convient bien. Je viens du rock, du du post-punk, des guitares, c’est là que j’ai commencé. Ma musique, mes chansons et mes mots résonnent mieux avec les sons de synthés de Thibault. Je fais des démos très minimales et il s’en sert de base.
Côté textes, vous abordez les garçons, les filles, les garçons et les filles. Vous citez des inspirations poétiques du côté de Pasolini, Dylan, Daho ou Darc. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces influences et thèmes ?
Ce qui m’intéresse, ce sont les gens. On voit qu’en ce moment, il y a beaucoup de questionnements autour de ça, des garçons, des filles, de ceux qui veulent passer de l’un à l’autre, même si l’album ne parle pas directement de cela, c’est logique d’en être imprégné. J’aime observer. Dans « Les garçons », c’est le regard plutôt doux que je porte sur des gros durs, alors que je n’en suis pas un. Les chansons parlent d’une femme forte, qui prend l’ascendant, d’une femme libre. C’est un thème récurrent : la liberté. Certains artistes ont un sens aigu de la plume, je suis fan de Jim Morrison par exemple, de ce pont-là entre poésie et musique. J’ai toujours aimé la poésie, je rêvais d’être Rimbaud ou Baudelaire, mais je trouvais ça ennuyeux d’être poète. Il faut avoir une écharpe rouge, une cheminée ou une pipe, et je n’ai pas ça (rires). Mais j’ai une guitare, c’est ma manière de mettre en musique mes textes. Je pourrais citer Leonard Cohen, Nick Cave, Bowie, The Doors, T Rex, Lou Reed, et en français Dominique A., Daho ou Daniel Darc…
Vous avez réalisé des duos avec Izia sur « La Plupart du Temps », Halo Maud sur « La Femme Papillon » et Lara Cahen sur « Effrayé par la nuit ». Pourquoi uniquement des femmes, et comment cela s’est-il passé ?
Je trouvais ça cool. J’aime leurs voix, ce sont de super chanteuses. J’aime quand mes mots, grâce à leurs voix, racontent autre chose. Halo Maud répète ce que je dis mais on n’entend pas du tout la même chose quand c’est elle qui le dit. D’une manière plus générale, les femmes et le féminin dynamisent de plus en plus le monde de la musique ou en tant qu’autrices de romans. Cela nourrit mon imaginaire, c’est donc logique que des filles soient présentes sur mon album. Halo Maud a été musicienne avec moi sur ma précédente tournée, elle a quelque chose de la beauté et de l’étrangeté du papillon. Pour Lara, on ne se connaissait pas, mais on a eu l’idée de la faire chanter sur ce morceau et elle nous a proposé quelque chose d’intéressant. Quant à Izia, j’avais déjà écrit plusieurs textes pour elle.
Comment va se passer le concert pour Faveurs de Printemps, quelle est l’expérience Lescop sur scène ?
J’aime que les lives soient un moment de liberté, de libération. Même si les chansons ne sont pas toujours légères, le concert doit être léger, être un moment de plaisir. Je suis un artiste tourmenté devant mon calepin ou ma guitare, mais pas sur scène. J’adore les concerts, c’est un moment de partage. Pour celui-ci, nous serons quatre sur scène.