Géraldine Danon, Stéphane Caillard et Loup Lamazou – L’éternité, c’est la mer allée avec le soleil

« Flo, navigatrice, combattante libre », en salle le 1er novembre 2023.

 

Ce film sur la vie de Florence Arthaud est une peinture fidèle et romancée d’une femme hors normes, grande navigatrice, désarmante, douée, insolente, déterminée, rebelle et déjantée. Un portrait plein d’amour et de sincérité sur le monde de la voile, l’univers de la mer, des océans et de ces êtres fous qui parcourent cette puissance indomptable. Géraldine Danon, réalisatrice, entourée des comédiens Stéphane Caillard et Loup Lamazou, parlent de ce moment d’évasion.

 

 

Florence Arthaud était votre amie et vous aviez esquissé ce projet de film de son vivant, pourquoi avoir attendu huit ans après son décès pour le réaliser ?

Quand elle a disparu aussi tragiquement, j’étais sous le choc et ne pouvais plus penser à faire ce film. Je suis partie vers d’autres projets, j’ai été moi-même en mer à tourner des documentaires. Mais, quand j’ai lu le livre de Yann Quéffélec “La mer et au-delà“ (2020), j’ai retrouvé un parfum de Florence si fort, si viscéralement proche de moi que je me suis dit qu’il fallait reprendre ce projet. Je me suis attelée à l’écriture du scénario et Yan Quéffélec a bien voulu se joindre à moi pour ce travail.

 

Vous la montrez sous toutes ses facettes, même les moins flatteuses ?

J’ai essayé de mettre en images toutes les couleurs de sa personnalité que j’avais pu rencontrer, de créer une partition assez globale et de retracer avant tout un parcours de femme, navigatrice évidemment, puisqu’elle l’était, mais de montrer aussi tous ses paradoxes, l’ombre bien sur, mais surtout la lumière qui domine, son coté masculin et son extrême féminité, toute la dualité d’une personnalité qui fait, selon moi, les gens intenses et les grandes championnes. Une femme d’avant garde, farouchement libre, féministe avant l’heure et en avance sur son temps.

 

Que souhaiteriez vous que les femmes retiennent de son histoire ?

Son parcours de vie est un exemple pour la nouvelle génération. Pendant le tournage, des jeunes femmes sont venues à notre rencontre, elles découvraient parfois Florence Arthaud et disaient que son exemple leur donnait envie d’aller au bout de leurs rêves, de rêver plus fort, plus haut, et de croire que l’impossible est possible, et bien, cela me fait infiniment plaisir.

 

À Stéphane Caillard (Flo dans le film) : qu’est-ce que ce tournage vous à révélé de vous même ?

Le film m’a avant tout appris à me tenir correctement sur un bateau ! Ce tournage au long cours sur cette histoire dense, complexe, a approfondi mes connaissances sur l’endurance, la rigueur, des sujets que je souhaitais développé en tant qu’actrice. Je connaissais Florence Arthaud, l’icône, le grand marin, la sportive, la femme branchée, et une telle expérience est un tout, fait de rencontres et j’ai découvert un univers que je connaissais absolument pas, c’est comme si j’avais joué au tennis avec Federer ! j’ai navigué avec Philippe Poupon et Philippe Monet et nous avions tous terriblement envie que le film se fasse, tout s’est déroulé dans une grande douceur. Je crois que j’étais très heureuse sur ce magnifique bateau.

 

À Loup Lamazou (Titouan Lamazou dans le film) : Vous jouez votre père, comment avez-vous abordé ce rôle ?

Je tiens le rôle de mon père, mais surtout celui d’un marin qui considère Florence Arthaud comme une collègue, une adversaire, sans oublier qu’elle est une très jolie femme, et la part que cela laisse au charme ! J’ai campé ce rôle sur ces deux tableaux : attirance et concurrence.  Ils étaient très amis, elle était ma marraine, j’ai baigné dans ce milieu et je connaissais la plupart des anecdotes ainsi que ce mode de vie fait de liberté et de risques, cela m’a fait très plaisir de me retrouver à nouveau dans ce monde.

 

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