Lisa Dora Fardelli, du cinéma sous les étoiles.

Cinéma en liberté – 16 & 17 juin – La Tour Royale, Toulon

 

Artiste plasticienne issue des Beaux-Arts de Toulon, Lisa gère, avec sa sœur Davia, la galerie Les Frangines dans la Rue des Arts. En parallèle elle organise depuis 2010, le festival international de courts-métrages « Cinéma en Liberté » qui cette année n’accueillera pas moins de vingt-cinq films venant de onze nations différentes, et sera parrainé par un réalisateur prestigieux : le varois Christian Philibert.

 

 

Comment est né le festival ?

 

J’ai obtenu mon diplôme aux Beaux-Arts de Toulon en 2009, avec une sculpture en terre et de la vidéo performance. J’étais déjà dans la vie associative depuis plus de dix ans au travers de l’association de mes parents Kézako. J’avais envie de continuer à baigner dans l’esprit de création de mes études, et en 2010 j’ai fondé l’association Cœur des Arts, un pôle d’accueil éco-artistique, où on parlait Art et Environnement, sur le terrain familial, en pleine nature, à Cuers. J’avais créé plusieurs vidéos pour mon diplôme, et ai eu l’idée de lancer une soirée pour les diffuser. Cinéma en Liberté était né. Par contre, ça ne pouvait pas avoir lieu sur le terrain de l’association et la Mairie de Cuers nous a proposé une carrière abandonnée. Nous avons présenté ces vidéos en pleine nature, sous les étoiles… Depuis 2014, Toulon nous ouvert les bras, et le festival a pu poser le drapeau de la Liberté dans l’enceinte de la Tour Royale à Toulon, un ancien fort, un endroit emblématique et majestueux. Aujourd’hui je ne pourrais pas imaginer le festival ailleurs.

 

Derrière ce festival de cinéma se cache en fait un événement transculturel dans un site exceptionnel…

Effectivement, ce n’est pas que du court-métrage. Il y a les projections bien sûr, mais au fil des années d’autres artistes ont voulu intégrer le projet. Cette année, nous aurons des expositions, des interventions artistiques, du mapping vidéo, une table ronde autour des métiers du cinéma, gérée par Philippe Vaisse, et des concerts en ouverture à partir de 19h30, avec des propositions musicales assez éclectiques et différentes des années précédentes.

 

 

Comment choisissez-vous les courts-métrages en compétition ? Y a-t-il un thème, une sensibilité particulière ?

Nous faisons un appel à candidatures, notamment dans des maisons de production, sur les réseaux sociaux et dans des écoles de cinéma. Nous recevons une grande quantité de films et les visionnons petit à petit. L’expression est libre, il n’y a pas de thème imposé. Par contre, nous avons dès la deuxième année décidée de choisir par rapport à la pertinence et le regard sur le monde actuel. Nous sommes surpris, car d’année en année nous avons des sujets récurrents : les influences du monde transpirent par les images, ça nous échappe un peu.

 

Le parrain, cette année, est un réalisateur varois Christian Philibert…

 

C’est un réalisateur à l’initiative d’une filmographie assez étonnante. Il est installé à Espigoule, et a réalisé « Les quatre saisons d’Espigoule », « Afrik’Aïoli », « Massilia Sound System le film » et « Travail d’arabe ». En ce moment, il fait du documentaire. Il sera présent, et sera avec moi sur la scène et prendra le temps d’en parler.

 

 

Vous faites partie de cette génération d’ex-étudiants des Beaux-Arts toulonnais qui dynamisent, voire dynamitent littéralement la vie culturelle de la région, c’est un accomplissement ?

 

Effectivement, Davia et moi en sommes fières. Nous faisons partie de cette vie culturelle toulonnaise, d’autant plus aujourd’hui grâce à notre galerie Les Frangines implantée au cœur de Toulon, qui était un peu à l’abandon et qui revit. En quelques années, nous avons accompli de belles choses. Nous sommes très heureuses d’avoir réussi à monter la galerie, et surtout à faire perdurer ce festival qui mérite d’être mis en lumière et de continuer à vivre car c’est une vision incroyable sur la vie, sur les autres

 

Retrouvez l’interview filmée

Site de l’évènement Cinéma en Liberté