Lisa Fardelli – Courts-métrages en liberté.

Qu’ils sont rares les festivals maintenus cette année. Celui de Lisa, artiste peintre qui dirige la galerie « Les Frangines » dans la Rue des Arts de Toulon, en fait partie. Il nous présente chaque année la crème des courts-métrages internationaux, pour notre plus grand plaisir.

Le festival Cinéma en Liberté 2020 est maintenu malgré la crise sanitaire…

La mairie de Toulon et TPM soutiennent l’association et nous ont aidé à maintenir le festival. Il est donc subventionné comme tous les ans et se déroulera comme prévu dans ce lieu emblématique et magnifique, ce vieux fort chargé d’histoire, qu’est la Tour Royale, les 21 et 22 août, et la clôture se fera le 23 août au cinéma Le Royal à Toulon. Tout comme dans un film, où différents corps de métiers se mêlent, nous avons imaginé un festival pluridisciplinaire. Cette année nous aurons un groupe de musique, l’association Quezako qui créera une exposition sur le thème du cinéma, un street artist, spécialiste du portrait, qui réalisera en live le portrait d’Agnès Varda, entre autres. L’équipe est toujours aussi motivée en tout cas, que ce soit les membres de l’association ou les bénévoles qui nous aident. Etant donné le contexte, c’était important de maintenir le festival : pour nous, pour le public, et pour les réalisateurs. C’est la neuvième édition, et c’est bien qu’elle puisse se dérouler correctement pour amorcer le chemin vers la dixième, qui sera de plus grande envergure, avec plusieurs lieux et un programme élargi. Chaque année, la notoriété du festival s’accroît et nous avons la chance d’être l’un des festivals maintenus cet été. Le lieu est très grand, donc nous pourrons accueillir le public avec toutes les mesures de distanciation.

Comment s’est passée la sélection cette année ?

Nous avons clôturé la sélection pendant le confinement et nous avons eu encore plus de candidatures que les années précédentes. Au départ, nous avions axé la sélection de façon à obtenir une subvention européenne. Mais c’était trop contraignant. Il y a eu beaucoup de discussions entre les membres du jury. Chaque court métrage procure des émotions et une réflexion différentes chez chacun, selon notre position dans la société, les valeurs que nous défendons…

Que nous réservent les courts métrages sélectionnés ?

La sélection est intelligente, éclectique et efficace. C’est assez engagé, certains sont féministes par exemple. Nous avons aussi différentes formes, dont du documentaire. Chaque court-métrage possède sa propre empreinte. Les durées varient. Un des réalisateurs est un visionnaire, il décrit exactement le confinement que l’on a vécu, et bien sûr c’était tourné avant ! Un autre parle du travail des femmes, avec Max, garagiste qui tombe amoureuse d’un macho. Il y a des comédies romantiques, un film presque de science-fiction, un sur la peine de mort, de l’animation, des thrillers et un sur le droit à l’avortement. C’est un tour du monde cinématographique, avec vingt-cinq courts-métrages qui viennent de différents pays : Québec, Espagne, République Tchèque, Maroc, Italie, USA, UK, Belgique, France et Macédoine. Le jury de cette année est constitué de Samir Boualleg, primé l’année dernière, Karim Adouane de Télomédia, et Alix Ferraris directeur du festival corse « Les Nuits Méditerranéennes du court-métrage ». Nous sommes pour l’instant en attente d’un parrain. Autre fait important, nous avons cette année un partenariat avec la Rue des Arts.

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