Lorcan Fahy – De la musique irlandaise virtuose et délicate…

>> En résidence au Chantier de Correns du 3 au 8 mars. En concert le 7 mars à La Croisée des Arts à St-Maximin, le 8 mars au Pôle Chabran à Draguignan

David Munnelly (accordéon), Lorcan Fahy (mandoline, violon et arrangements) et Macdara Ó Faoláin (bouzouki, mandoline et chant) se réunissent lors d’une résidence au Chantier de Correns pour créer un trio de musique irlandaise pas tout à fait comme les autres. Sur la trame solide de la tradition, ils tisseront par leur parcours complémentaires, une œuvre délicate, virtuose et originale.

Pouvez-vous nous présenter le groupe Salann ?

Ce groupe est la réunion de trois musiciens, dont l’accordéoniste David Munnelly, qui dans le trio est comme une sorte de “Maître“, car il est celui qui a le plus d’expérience et joue dans la tradition de la musique irlandaise depuis toujours. Il y a également Macdara Ó Faoláin, Irlandais également. Il vient de la côte sud du pays – dans la région du Connemara – et joue principalement du bouzouki, mais aussi de la mandoline, du violon et il chante. Macdara est très jeune, mais il a le vent en poupe dans la musique traditionnelle en Irlande, il a été élu jeune musicien de l’année, et propose une approche très singulière, particulière de cette musique, à laquelle il apporte une touche, une manière de jouer très délicate. Quant à moi, je suis un peu l’outsider, mon père est irlandais mais ma mère est belge et j’habite en Belgique, je joue du violon et de la mandoline. J’ai grandi dans la tradition grâce à mon père, puis vécu un an en Irlande, car je suis très attaché à mes racines irlandaises. Dans le projet Salann, j’ai la place de l’arrangeur, de celui qui élabore quelque chose de plus écrit.

Pour votre résidence au Chantier de Correns, vous vous retrouvez évidemment autour de la musique irlandaise traditionnelle, mais quelles touches personnelles, actuelles y apportez-vous ?

Je dirais d’abord que nous sommes très complémentaires, c’est une des particularités qui va se ressentir fortement à l’écoute du projet. Nous restons assez proches de la tradition, mais nous composons de nouveaux morceaux, et quand nous avons répété ensemble, il en ressortait à la fois une certaine virtuosité – Dave est un virtuose incroyable – mais également un côté musique de chambre dans les arrangements. C’est une musique qui sera plus écrite et définie que dans un groupe de musique traditionnelle irlandaise plus lambda.

Aurez-vous sur scène des instruments originaux, peu communs ?

Nous n’innovons pas vraiment dans l’intrumentarium, qui reste assez classique pour ce style de musique. Mais ce qui est exceptionnel, c’est que Macdara est luthier et joue sur des instruments qu’il fabrique. Le bouzouki qu’il s’est créé est vraiment particulier et très chouette ! Sinon, c’est plutôt classique :  accordéon, violon et mandoline. Bien que la mandoline ne soit apparue dans la musique irlandaise que dans les années 60…

Les résidences de création du chantier finissent par une Masterclass et une rencontre avec des enfants, appréciez-vous ces moments de partage ?

J’adore ces moments… Parmi mes autres activités (groupes divers), je suis prof de musique et donne souvent cours à des enfants, qui sont mes élèves favoris ! J’ai également créé un projet jeune public et je suis passionné par le fait de transmettre. Et, bien sûr, la musique traditionnelle véhicule particulièrement cette idée de transmission, d’envie de donner le goût d’un art et de partager les valeurs qui y sont attachées.

Weena Truscelli

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