Lorenzo Swing – Le langage international de la musique.

Hors-série Cinéma en Liberté – Du 18 au  20 août à La Tour Royale à Toulon

Vendredi 18 Août à 19h

Lorenzo Swing est un trio varois, composé de Laurent Vayssière, Luc Mas et Mathieu Arnal, réunis autour de leur passion commune : le Swing manouche, qui embarquera le public dans un voyage festif et coloré. C’est avec l’enthousiasme qui les distingue qu’ils animeront la soirée d’ouverture du festival. Rencontre avec Laurent qui a nourri sa musique de ses nombreux voyages.

Comment appréhendez-vous les différences musicales après vos voyages et comment vous ont-ils nourri ?
Heureusement qu’il y a des différences musicales, ça permet de mélanger les cultures de chacun. En Amérique du Nord, on écoute du jazz, du Makossa en Afrique, l’Amérique latine a la Salsa, et ce n’est là qu’un échantillon. Et chaque style se joue différemment, les placements sont différents, les rythmes également, c’est intéressant en termes de travail technique ! Dans chaque pays où je suis allé, j’ai joué de la musique dans la rue, au chapeau, en m’adaptant à la culture locale. Je préfère jouer de la musique locale, le public apprécie plus. La musique permet les rencontres, pas besoin de parler la même langue, c’est le langage le plus international qui soit pour communiquer avec les autres.

Votre voyage n’est pas terminé, que souhaitez-vous pour la suite de votre parcours artistique ?
Continuer à faire toujours plus de rencontres, découvrir de nouvelles musiques du monde, et surtout continuer à jouer avec des musiciens passionnés. Je voudrais continuer à évoluer, j’aime jouer avec des musiciens avec qui je m’entends bien, des personnes qui jouent avec leurs tripes, qui ne font pas que jouer des accords mais qui vivent leur musique. Généralement, la connexion est plus évidente avec ceux qui ont voyagé, qui ont un bagage, la musique qu’ils jouent me semble plus vivante et plus riche en émotions. Certains musiciens jouent uniquement pour le plaisir, sans se soucier des problématiques financières, ils peuvent vivre leur musique à fond, il n’y a pas d’enjeu derrière, c’est juste de la musique. Créer une rencontre et partager, c’est ce que j’aime.

Comment va se passer le concert à Cinéma en liberté ?
On y travaille. Je suis en train d’écrire la setlist, la liste des morceaux que l’on va jouer. C’est elle qui rythme le concert, et elle se fait en fonction des émotions que l’on veut transmettre. On peut passer d’un morceau en majeur à un autre en mineur, puis à une Rumba, tout en restant sur le même tempo. Pour arriver à créer une belle évolution, il faut trouver une cohérence, que les chansons s’articulent bien. C’est assez difficile de créer un spectacle, mais on y arrive avec de la motivation : il faut être passionné et être entouré d’artistes qui ont la même vision que vous de l’art. On me parle de compétition, de virtuosité, je trouve ça dommage, la musique c’est beaucoup plus que ça, c’est un langage, un moyen de s’exprimer. On peut commettre une erreur pendant un concert mais ce n’est pas grave, ça permet même parfois de se reconcentrer. Je ne vois pas le live comme une simple source de revenus, ce qui fait toute la différence, c’est quand le plaisir intervient, dans les regards, dans le partage avec le public. Rien de mieux qu’une petite note en plus bien placée, qui démarre une belle improvisation et qui nous fait comprendre que ce que l’on est en train de donner est bon.

Isaac Boucher