Lou Riffet – Un automne de l’amour.

Le festival Lost in Châteaudouble, porté par Lou et par l’association Les Lucioles invite à une plongée unique dans le village médiéval de Châteaudouble. Entre concerts psychédéliques, marché artisanal et découvertes historiques, cet événement se veut une célébration de la culture, de la nature et du patrimoine local, tout en s’inspirant de l’esprit du légendaire Summer of Love.

Lost in Châteaudouble a pour ambition de mettre en lumière le village de Châteaudouble. Peux-tu nous parler de ce village ?

C’est une découverte lors d’une visite entre amis, il y a deux ans. Nous avons admiré ce théâtre de verdure au-dessus du village : le maire, Georges Rouvier, s’est battu pendant vingt ans pour lever des fonds et construire ce lieu. Le village a une vue plongeante sur les gorges de Châteaudouble, classées Natura 2000, et nous avons tout de suite été conquis, c’était l’endroit idéal pour créer ce festival Lost in, dont nous avions déjà l’idée. Le village est habité depuis la préhistoire, on peut encore y voir des traces gallo-romaines, et sa forme actuelle date du XVe siècle. Nous voulons mettre en lumière ce patrimoine unique et nous sommes aidés par l’association Les Lucioles, créée en 2016 à La Seyne pour promouvoir le patrimoine et les traditions locales. Ils s’occupent de l’animation, des visites et du marché, tandis que je gère le côté technique et la soirée de concerts.

Une de vos sources d’inspirations est le fameux Summer of love qui s’est déroulé à San Francisco, peux-tu nous en dire plus ?

Le Summer of Love est né à San Francisco avec l’événement « The Human Be-In », qui a rassemblé des milliers de personnes sous le Golden Gate, pour un moment unique. C’était une époque marquée par la guerre du Vietnam, et cet événement a voulu célébrer l’unité, l’expression culturelle et la paix. Cinquante ans plus tard, cette période de contre-culture s’est un peu dissipée. On veut faire renaître cet esprit, mais de façon douce, en automne, dans le Var. On veut défendre une vision inclusive de la culture, tout en mettant en avant l’histoire, la nature et le patrimoine, avec ces valeurs de la contre-culture des années 60.

Quelles activités et espaces le festival propose-t-il ?

Durant la journée, nous investissons tout le village. On ouvre des lieux normalement fermés, comme cette chapelle dans les bois, dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine. Il y aura des brocantes, des stands d’artisanat, des monuments historiques comme l’église Notre-Dame de l’Annonciation seront accessibles, et des visites insolites et historiques auront lieu tout le week-end. On propose aussi des randonnées guidées dans les gorges en collaboration avec Les Faiseurs de Chemin ; et avec le CAUE du Var un atelier de lecture du paysage, avec une paysagiste, Clémentine Jolly pour une étude urbanistique, géologique, mais aussi sensorielle. Au-dessus du village, le plateau Sainte-Anne devient le cœur du festival, avec un marché artisanal mettant en valeur les savoir-faire et produits locaux, mais aussi des artistes et des jeunes créateurs, comme Le collectif La Crypte, ou Prisme éditions qui proposera de la sérigraphie, et nous aurons des food-trucks et une buvette avec des produits locaux. L’espace camping, quant à lui,  sera ouvert du vendredi soir au dimanche.

Peux-tu nous parler de la programmation musicale ?

La soirée de concerts du samedi se déroulera au théâtre de verdure, avec une jauge d’environ mille personnes, ce qui est idéal pour une première édition. Nous avons quatre artistes, tous dans l’air du temps et issus de la scène régionale, avec une ambiance psyché d’ »automne de l’amour ». La soirée commencera avec notre DJ résident, Margee, membre de la Chipo Family et compositeur de musique électronique, qui fera le pont entre tous les sets de la soirée. Ensuite, Avee Mana, un groupe de rock garage psyché de Marseille, qui fait partie du label toulonnais Hazard Records, montera sur scène. On aura également Siska, artiste de neo-soul et dub, qui vient du groupe Watcha Clan, et a sorti récemment des EP reggae. Enfin, la soirée se terminera avec Biensüre, un groupe marseillais repéré aux Inouïs du Printemps de Bourges avec un son mêlant électro, disco et influences rock psyché turc 70s.

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