Louis Chedid – Pianos, chansons et émotions.
Le 28 Janvier au CC Tisot à la Seyne Sur Mer
Deux grandes icônes de la musique Française nous rappellent avec talent, qu’une chanson est vraiment bonne si elle l’est naturellement, dans son plus simple appareil.
Pouvez-vous nous parler de votre nouvel album, “En Noires et Blanches“ ?
« En Noires et Blanches » est un album piano-voix, dans lequel les chansons sont vraiment dépouillées, à l’os, le concept étant : les textes et la musique d’abord. L’album rassemble certains titres essentiel de mon répertoire (« Ainsi soit-il », « Tu peux compter sur moi », « Tout ce qu’on veut dans la vie », « Ne m’oubliez pas », « Ces mots sont pour toi », etc.) ainsi qu’un titre inédit « Si seul sans vous ». J’ai travaillé avec un garçon qui s’appelle Yvan Cassar et qui est vraiment un maître au niveau pianistique, mais aussi un chef d’orchestre et un arrangeur hors pair. Il a travaillé avec les plus grands de la chanson française (Johnny Hallyday, Claude Nougaro ou Charles Aznavour). C’est un virtuose qui s’ouvre totalement à l’univers des compositeurs. Nous avons revisité mes chansons et sur scène cette expérience formidable continue.
Vous êtes donc deux sur scènes durant la tournée, vous chantez bien sûr, mais jouez-vous également du piano ?
Pendant le concert, en effet, durant deux morceaux, nous jouons en duo et je chante. Il faut dire qu’il y a quatre pianos sur scène et l’interêt est que chaque piano a un son particulier et, quand nous avons enregistré, c’était aussi très important d’avoir des sonorités de pianos distinctes, pour que les gens passent d’une ambiance à une autre. Les quatre pianos donnent une couleur complètement différente à chaque morceau et Yvan Cassar change même parfois de piano pendant la même chanson, il y a énormément d’émotion mais on s’amuse aussi beaucoup !
Ces versions piano-voix des chansons sur scène permettent de jouer dans des salles plus intimes et d’être plus près du public, de ses émotions ?
Absolument, j’ai demandé à ce que nous jouions exclusivement dans des théâtres, il y en a beaucoup en France, en Suisse en Belgique, etc. Je voulais jouer dans des théâtres à l’italienne, ou des maisons de la culture, il y a une proximité avec le public qui correspond très bien à ce spectacle. Pour tout dire, on s’éclate complètement à faire ce concert, et ce n’était pas évident, on ne sait jamais quelle va être la réaction de l’audience quand on fait des choses un peu différentes de que ce que l’on fait habituellement. Les gens ont un peu perdu l’habitude d’écouter les chansons interprétées d’une manière nue, sans multiples arrangements électriques, mais le retour du public est extraordinaire et je suis vraiment heureux de faire ça.
Que pensez-vous de ce que devient la culture aujourd’hui ?
C’est un vaste problème auquel il est impossible de répondre en peu de mots et de temps. Nous sommes dans un pays où nous avons la possibilité de nous exprimer et où les artistes sont aidés et protégés, il n’y a pas que des artistes qui gagnent bien leur vie, beaucoup rament… Certains estiment que les artistes sont trop soutenus en France, mais pendant les confinements, par exemple, si les gens n’avaient pas eu d’objets artistiques à se mettre sous la dent, comme écouter de la musique, regarder des films ou lire des bouquins, ils auraient été encore plus déprimés ! L’Art est quelque chose de très important, il ne faut pas le dénigrer et il faut apprécier d’être dans un pays qui laisse s’exprimer et soutient plutôt correctement les artistes.
Weena Truscelli
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