LUC BENITO – Défendre le cinéma du territoire

Festival Cinéma en Liberté – 8 et 9 juillet – Tour Royale – 10 juillet – Cinéma Le Royal

Luc dirige un réseau de salles municipales. C’est aussi un fervent défenseur du cinéma en général, et plus particulièrement sur notre territoire. Il a aidé Lisa dès le départ et a été jury du festival.

Tu diriges l’association Les Petits Ecrans, peux-tu nous présenter ton activité ?

Les Petits écrans est un réseau de salles municipales de cinéma d’Art et Essai sur la Métropole TPM. Nous gérons le cinéma Henri Verneuil à La Valette, Francis Veber au Pradet et Marc Baron à Saint-Mandrier. Nous proposons du cinéma généraliste, du cinéma d’auteur, et du jeune public. Nous organisons également des ciné-rencontres et ciné-débats avec des associations, des avant-premières  et programmons de l’opéra ou du ballet filmé.

 

Comment s’est passée ta rencontre avec Lisa pour Cinéma en Liberté ?

C’était au tout début du festival. Lisa m’a appelé, je ne la connaissais pas. Elle organisait l’événement à Cuers et était à la recherche d’un écran 4mx3m pour ses projections en plein air. Elle souhaitait le louer, mais je lui ai prêté.

 

Quelle est ta vision du court-métrage aujourd’hui ?

J’ai fait avec Lisa comme avec tout le monde. Dès qu’il y a une initiative pour montrer du cinéma, et notamment des formes qui ne sont pas beaucoup défendues, je souhaite la soutenir. D’autant plus quand c’est associatif et du cinéma militant. Donc évidemment un festival de courts-métrages ! Et il n’y en avait pas dans la région à cette époque. Bien sûr, j’ai tout de suite souhaité être partenaire. Nous sommes une association aussi, avec une logique de cinéma de proximité. Je défends le court-métrage à travers des soirées que nous organisons. C’est une forme de cinéma qu’il faut défendre. Elle fait partie des échelons indispensables pour le renouvellement et la découverte de talents. Il n’y a que par le biais de festivals et, plus globalement, sur de l’événementiel, que tu peux programmer et montrer du court-métrage. Même pour « La fête du court-métrage » peu de gens viennent voir du court-métrage en salle. C’est une forme largement méconnue par le grand public. Nous, nous défendons aussi les courts-métrages de réalisateurs du territoire. Ce sont des réflexions que j’ai commencé à mener avant d’entreprendre la réalisation de mon documentaire sur Félix Mayol. J’ai commencé à réunir les trois réalisateurs très talentueux du territoire, Matthieu Caillière, Nicolas Paban, et Samir Bouallegue, dans notre émission « Cinéma mon amour », sur Radio Active, il y a au moins quatre ans. J’ai pour intention de créer un collectif des auteurs et réalisateurs du territoire.

 

Tu as été juré également, quel souvenir en gardes-tu ?

J’ai été juré, avec Nicolas Paban, en 2019. C’était une super expérience, j’ai adoré. La sélection était très bonne. Ça donne une responsabilité. Et ça t’offre un panorama global de la création internationale sur un an ou deux.

Fabrice Lo Piccolo