M. GASTEUIL & é. PLUVIEUX – Lâcher prise et s’ouvrir aux autres

>> 14 jours pour aller mieux, le 6 mars au cinéma

Pour son premier film coécrit avec Edouard Pluvieux et Benjamin Dutemple, Maxime Gasteuil nous entraîne habilement dans un mélange d’émotions. Invités par Pathé Toulon-La Valette, nous avons rencontré Edouard Pluvieux, le réalisateur et Maxime, l’acteur principal.

Comment est né ce projet de film ?
Maxime : Il y a huit ans, je traversais une période de doute intense. Mes parents, artisans, m’avaient élevé dans un cadre assez ordinaire, la routine matinale, le travail assidu et l’accomplissement des objectifs. Mais mon métier comporte une grande part d’incertitude et le succès n’est pas toujours garanti. Les salles ne connaissaient pas l’affluence espérée et l’idée de retourner à Saint-Émilion reprendre ma vie d’avant commençait à germer. C’est à ce moment-là que Benjamin Demay me propose de participer à une retraite de clairvoyance avec son frère. Curieux, je décide de tenter l’expérience. Et là, je me retrouve téléporté dans « Le Monde de Narnia » entouré de gens plus loufoques les uns que les autres et je me dis : « c’est un sketch ! il faut en faire un film. »
édouard : Maxime revient de son stage et me raconte son expérience. Je décide alors de retourner sur le lieu du stage avec notre co-scénariste Lionel Dutemple et notre co-producteur Benjamin Dumay. Nous participons à l’intégralité du stage en observateur alors que Maxime, lui, a vécu le stage. En revanche, dès le départ, nous avions décidé d’expliquer la raison de notre présence, conscients de la nécessité de respecter les participants.

Dès le début on se retrouve au cœur du stage, pourquoi ?
édouard : Le début du film revêtait une grande importance avec une intention délibérée de le rendre un peu déstructuré. Immerger immédiatement le spectateur dans le stage dès le premier plan, créant une atmosphère étrange et captivante puis de le quitter pour y revenir afin de comprendre comment tout se met en place.

Votre scène préférée dans le film ?
Maxime : La scène des nénuphars, sans en dévoiler davantage, est véritablement ma préférée. L’équipe parvient à nous faire croire qu’il y a des serpents d’eau, et nous voilà en proie à la panique. Et moi, en tant que grand enfant, je me comporte de manière intenable, allant jusqu’à endommager une partie du décor.
édouard : Comme Maxime, je ne veux pas trop en dévoiler mais il y a tant de scènes dans le film que j’adore et qui me font rire. La dernière scène d’Estéban est absolument hilarante, tout comme la scène du tronc d’arbre avec Lionel et Romain. J’avoue que Maxime me fait rire à chaque fois, surtout dans les scènes des cercles où il excelle. Pour couronner le tout, l’engueulade des clairvoyants, que nous avons eu beaucoup de plaisir à écrire, a été une expérience magique pendant le tournage, nous faisant tous mourir de rire.

Vous n’avez pas eu peur de froisser certaines personnes ?
Maxime : Non car notre intention principale était de créer un film drôle, mais sans nous moquer des participants. Nous ne voulions pas exploiter leur malheur pour le rire. Notre film, bien que fictionnel et comique, aborde des thèmes sérieux tels que le mensonge, la honte, les relations familiales et sociales, mais toujours avec humour et bienveillance. Nous n’avons pas cherché à faire une parodie, mais plutôt à réaliser le film de nos rêves, ce que nous avons réussi et nous en sommes fiers.

Un dernier mot pour les spectateurs ?
En chœur : restez assis après le générique on vous a préparé une petite surprise !
Julie Louis Delage

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