Spectacles vivants
Magali Moussu – Un salon d’art qui repousse ses limites.
>> Salon Divers à la Salle G. Philipe à La Garde du 16 au 24 février, vernissage vendredi 16
Le Salon Divers échauffe encore une fois nos mirettes cet hiver avec un concours qui s’annonce aussi bien créatif qu’athlétique !
Comme chaque année, le ou la gagnante remporte une dotation et une exposition personnelle. Comment cela s’est passé pour la dernière lauréate, Cassandra Felgueiras ?
Le jury l’a choisie pour sa façon d’impliquer les spectateurs dans le thème du mouvement en les invitant à se déchausser, toucher et interagir avec la peinture Comme chaque année, le ou la gagnante remporte une dotation et une exposition personnelle. Comment cela s’est passé pour la dernière lauréate, Cassandra Felgueiras ?
Le jury l’a choisie pour sa façon d’impliquer les spectateurs dans le thème du mouvement en les invitant à se déchausser, toucher et interagir avec la peinture luminescente. Cette œuvre activait tous les sens. Sa première exposition personnelle lui a permis de prendre du recul sur ce qui liait ses œuvres : le rapport entre corps et son. La dotation de 1500€ l’a aidée à créer de nouvelles pièces. C’est important pour un artiste d’avoir cette préoccupation en moins pour pouvoir être inspiré.
Cette année, le Salon Divers a obtenu le label « Olympiade culturelle JO 2024 » avec le thème « Transcendance, dépassement de soi »…
Ce thème m’a paru fédérateur entre sportifs et plasticiens. Comment réussir à performer grâce au mental avec une contrainte quelle qu’elle soit ? Notre partenaire la compagnie 6ème sens, qui chorégraphie des danseurs valides et des danseurs avec handicap moteur, nous a proposé une conférence avec des athlètes olympiques et paralympiques, mais aussi la diffusion du documentaire « Laissez-moi aimer » au cinéma le Rocher. Pour la sélection des artistes, j’ai été étonnée par la quantité de réponses comportant une notion collective. Nous avons reçu des propositions pragmatiques représentant des athlètes, mais aussi d’autres plus conceptuelles, questionnant la matérialité du cerveau et l’assistance de nos mains face aux intelligences artificielles. À quel moment l’imagination permet-elle de dépasser la réalité actuelle pour en inventer une autre ?
Retrouve-t-on une grande diversité de pratiques parmi les quinze artistes sélectionnés pour cette édition de Salon Divers ?
Oui, il y a différents médiums : de la photographie, de l’installation, des tableaux textiles, du dessin, de la vidéo, de la peinture sur différents supports, de l’impression numérique et même une autre forme d’estampe avec des impressions par oxydation de cuivre sur tissus. La diversité n’est pas un fourre-tout, c’est un gage de propositions esthétiques et de démarches qu’on retrouve au sein même de la programmation multidisciplinaire.
La programmation de cette année est dense, quels sont les temps forts à ne pas rater ?
Le soir du vernissage, il faut venir rencontrer les artistes et le jury de l’exposition, puis assister à l’intervention de Diane de Navacelle de Coubertin qui est la descendante du créateur des J.O. Elle lancera le concours de dessin des scolaires de la Garde dont le prix sera décerné la veille du passage de la Flamme. Ensuite, il y aura la performance sonore de Cassandra Felgueiras accompagnée d’une danseuse et nous finirons en beauté avec le DJ set de Perrine AKA PPLC. Pour la clôture, le Cabinet de Curiosités, la compagnie associée au théâtre le Rocher de La Garde, va réinterpréter sa création « Les Métamorphoses » d’Ovide, avant la bataille dessinée « Tac au tac » avec quatre illustrateurs. Notre nouveau partenaire la librairie Falba s’occupera des dédicaces. Nous assisterons aussi à la restitution de résidence de danse avec des amateurs en écho avec l’exposition et enfin au spectacle de danse « C’est Beau ! » très émouvant de la compagnie 6ème sens.
Maureen GONTIER
