Maggy Bolle – Politiquement incorrecte.
En soutien au Festival de Néoules Le 5 novembre à l’Espace des Arts au Pradet
Décrite comme une chanteuse Burlesco-Comique par son frère, Punk par ses amis, Maggy BOLLE se définit, elle, comme une chanteuse politiquement incorrecte. Proche de son public qui ne cesse de grandir, Maggy Bolle garde sa simplicité et sa proximité avec celui-ci.
Maggy, par où as-tu commencé ? La chanson ? Le théâtre ? Les deux ?
Aucun ! Le théâtre je n’en ai jamais fait, la chanson non plus, ni même de la guitare ! En fait j’ai tout fait d’un coup. J’ai commencé à écrire des chansons, puis à jouer de la guitare et je me suis mise à les chanter avec mes trois accords ! D’ailleurs ça n’a pas trop changé : je joue toujours trois accords ! Finalement la musique m’est un peu tombé dessus.
D’où te vient ce goût du politiquement incorrect ?
Alors là, pour le coup, c’est inné ! C’est vraiment en moi. J’ai beaucoup écouté Brassens, Renaud à sa grande époque, les VRP, ce sont tous des mecs que j’adore par leur liberté sur scène et dans leurs paroles. Ça m’a surement influencée mais c’est aussi quelque chose qui fait partie de moi, je suis comme ça sur scène et dans la vraie vie. J’aime rire, m’amuser et ne pas me prendre au sérieux. Et si je choque tant pis… Ou tant mieux, je ne sais pas !
Quatre albums à ton actif et quatre visuels totalement différents. Est-ce que ce sont quatre facettes de ta personnalité ?
Oui et non ! Pour le premier, j’ai demandé à mon mec de l’époque de me caricaturer et de faire un poster à l’intérieur caricaturant tous les personnages de mes chansons ! Sur les trois autres, j’ai bossé avec mes copines du Studio Bulma, une photographe et une graphiste. A chaque album, on fait des débriefs pour savoir ce qu’on va insérer comme photos, dans quels délires on va partir… Et on passe vraiment de supers moments ! A chaque pochette, on délire, on essaie de vraiment coller au thème de l’album pour avoir un visuel qui corresponde bien à mes chansons. C’est un plaisir de bosser et de se retrouver avec des copines de longue date.
En 2014 tu disais « vouloir regarder pousser tes courgettes », finalement tu enchaînes les dates partout en France en plus d’être très suivie sur les réseaux. Comment expliques-tu cela ?
Je regarde pousser mes courgettes entre deux dates ! En fait, il y a eu un effet boule de neige, ça fait maintenant quinze ans que je tourne et près de dix ans que j’ai du public… qui ramène du public ! C’est parti de petit et ça a grossi tranquillement. Avec le Covid les gens se sont mis à écouter plus de musique aussi. On se met sur les plateformes, avec un algorithme qui proposent d’autres titres, et à un moment, ça me propose moi ! Plein de gens m’ont découverte comme ça. Cette année ça a été dingue, partout où j’ai joué des gens qui ne m’avaient jamais vue sur scène chantaient et connaissaient mes chansons par cœur.
Comment va se passer le spectacle au Pradet ?
Je jouerai mon dernier spectacle « J’suis pas ta mère ».
Il faut savoir que dans le spectacle, je parle beaucoup entre les chansons. L’entre-chansons est presque plus important que les chansons. Après, je ne sais pas trop encore le temps de passage, mais je table pour le moment sur une heure de set. Dans ces cas-là, c’est tout à « donf » même si souvent sur une heure de set j’essaie de mettre une chanson un peu plus « triste », plus « posée ». Ça sera une première pour moi. Je n’ai jamais joué dans le Sud, mais j’ai hâte d’y être car ce sera vraiment un concert entre potes avec une vraie bonne ambiance !
Julie Louis Delage
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