Marc Giraud – Des expositions de qualité internationale

ARTS GRAPHIQUES
Ulysse, voyage dans une Méditerranée de légendes
HDE Var, Draguignan, du 23 avril au 22 août

Avec l’abbaye de La Celle, le couvent royal de St-Maximin-la-Sainte-Baume, le muséum départemental du Var à Toulon, et l’organisation de la fête du livre du Var et d’une tournée estivale de chant et de musique, « Les Voix Départementales », le Conseil départemental du Var est déjà un acteur culturel majeur sur son territoire. Il enrichit son offre d’un centre d’expositions majestueux situé en plein cœur du Var à Draguignan, l’Hôtel départemental des Expositions du Var.

Comment est né le projet de l’HDE Var et pourquoi le choix de l’établir à Draguignan ?

La Dracénie, et sa capitale, Draguignan, accueille déjà en son sein, héritage historique, les toutes récentes Archives départementales. Ce territoire, aux portes du Verdon, est à égale distance de Saint-Raphaël, du Golfe de SaintTropez, de Toulon, comme des départements voisins des Bouches-du-Rhône et des Alpes Maritimes. Par ailleurs, le conseil départemental du Var ne disposait pas d’un lieu susceptible de recevoir des expositions temporaires de qualité nationale et internationale. Les contraintes liées à l’organisation de tels événements conduisaient inévitablement à la réalisation d’un nouvel équipement spécialement dédié.

Le nouveau bâtiment a été créé en s’appuyant sur l’ancien bâtiment des Archives Départementales du Var, quelle a été l’ampleur et la ligne directrice des travaux ?

Le bâtiment des Archives départementales de Draguignan à l’architecture remarquable, construit en 1890, a été totalement restructuré. Il offre désormais 650 m2 d’espaces, répartis sur trois niveaux, au style épuré, révélant la beauté de matériaux bruts. Murs blancs, parquets en chêne, escalators… La structure se veut moderne. Mais le caractère patrimonial du site a été préservé. Depuis l’extérieur, rien n’a changé ou presque. Un nouveau parvis, donnant sur l’avenue maréchal Foch, a été créé. Accolée à la structure initiale, une aile discrète, mais finement travaillée, avec un claustra en brique et une verrière, a vu le jour. A l’intérieur, la transformation est de taille. Sur trois étages, les volumes s’articulent de part et d’autre d’un mur central, appelé « mur d’échiffre », qui fait le lien entre les espaces et où certaines œuvres trouveront leur place. Pour répondre à tous les besoins et être en mesure d’accueillir tous types d’œuvres, notamment de grandes sculptures, le volume a été optimisé grâce à la libération totale des combles et la suppression de l’étage le plus élevé. Ainsi, au plus haut niveau d’exposition, cinq mètres séparent désormais le plancher du plafond habillé de poutres et de voûtains, eux aussi caractéristiques de cette construction du XIXe siècle. Ces éléments architecturaux, rénovés et sublimés, participent à l’écriture de la nouvelle fonction du bâtiment : un lieu d’exposition temporaire de renommée nationale, qui souhaite se hisser à la hauteur des plus grands lieux artistiques, être digne de leur confiance et en mesure d’accueillir leurs œuvres. Des études préalables à la livraison, le Département du Var y a investi 6,8 M€ TTC.

Vous avez choisi de réaliser des expositions temporaires, en relation avec de grandes institutions muséales, quelle est l’angle retenu et le public visé ?

Un investissement de cette ampleur n’a de sens que s’il contribue à faire mieux connaître le Var. La qualité des expositions qu’il recevra doit être à la hauteur de l’ambition affichée. La thématique retenue est « Histoire et civilisations », suffisamment large pour présenter une multitude de sujets, tout en assurant le visiteur qu’il pourra admirer de très nombreux objets, d’époques et de lieux différents. Il était indispensable que nos partenaires soient des musées réputés, nationaux ou internationaux, prêteurs d’objets rares ou plus connus. En organisant à l’HDE VAR des événements culturels majeurs, des expositions de qualité, le Département affiche sa volonté d’y attirer un public régional, national et même international. L’exposition inaugurale débutera le 23 avril prochain et présentera plus de cent cinquante objets illustrant le mythe d’Ulysse. Trente pour cent des œuvres venant de grandes institutions françaises, autrichiennes, allemandes, grecques etc. n’ont jamais été montrées auparavant en France. C’est le type d’expositions qui pourrait être vu dans les plus grands musées du monde et nous espérons que des visiteurs du monde entier viendront la découvrir.

Mars 2021