Spectacles vivants
MARIA CLAVERIE-RICARD – Toujours plus d’ImpruDanse
>> Festival L’Imprudanse, du 23 mars au 13 avril à Draguignan, présentation le 20 février
Cette année, le festival de danse « L’impruDanse », une des marques de fabrique des théâtres en Dracénie revient dans une forme étendue, investissant l’ensemble de la ville et offrant au public de nombreuses activités autour des spectacles. La directrice artistique du théâtre nous détaille le programme..
Cette huitième édition du festival L’ImpruDanse est une édition étendue, pourquoi cette volonté ?
Tout d’abord, après sept éditions, le besoin de faire évoluer le festival s’est fait ressentir de manière affirmée. Historiquement, il existe une grande appétence de notre théâtre pour la danse contemporaine depuis vingt ans, avec un engouement constant du public. Cette extension permet aussi d’avoir un programme off, avec des impromptus, des inédits, des workshops, des expositions, et bien plus encore. Nous souhaitons faire vivre la danse sur l’ensemble de notre territoire, en investissant divers espaces à Draguignan, le théâtre de l’Esplanade, le pôle culturel Chabran, le Musée des Beaux-Arts, les parcs extérieurs ou les chapelles créant ainsi une dynamique sur une période de trois semaines. Nous espérons toucher un large public, celui-ci venant de l’ensemble du Var mais aussi des départements alentour, renforçant ainsi notre identité territoriale, car la Dracénie est un territoire de danse. Nous avons une mission de service public, la culture permet de s’ouvrir au monde. La danse contemporaine, parfois perçue comme élitiste, est en réalité un art qui s’associe à de nombreuses autres formes artistiques telles que le théâtre et la musique. Les chorégraphes ont une grande conscience de l’espace scénique et abordent des sujets sociaux cruciaux à travers leur art.
Pouvez-vous nous détailler la journée d’ouverture ?
Nous présenterons le programme le 20 février à 18h30. Le samedi 23 mars sera la journée d’ouverture avec une programmation non-stop de dix heures à tard dans la nuit. Des compétitions du jeu vidéo « Just Dance » auront lieu de 10h à 17h, suivies d’ateliers avec nos artistes associés Nacim Battou et Emilie Lalande. Emilie invitera le public à participer à une « Giga barres » en investissant le boulevard Clemenceau et Nacim leur apprendra une boucle chorégraphique avec un grand flash mob et un DJ sur patins à roulettes pour animer la soirée, créant une ambiance festive et conviviale où le public prendra part au spectacle.
Vous recevez de grands chorégraphes cette année, avec pour thème principal la femme. Pouvez-vous nous en dire plus ?
En effet, cette année, le festival met à l’honneur la femme, que ce soit en tant que chorégraphe ou interprète. Nous accueillons des chorégraphes emblématiques tels que Carolyn Carlson, figure iconique de la danse contemporaine, avec « The Tree », une fresque sublime en hommage à la nature. Nous aurons également des chorégraphes de la nouvelle génération comme Marion Motin, Anne Nguyen avec une danse qui rend hommage aux années 70 américaines et Emilie Lalande qui présentera une pièce autour du conte sur « Petrouchka » de Stravinsky. Les grands noms masculins de cette édition Jean-Claude Gallotta, Angelin Preljocaj, Hamid Ben Mahi et Ousmane Sy mettront également à l’honneur la femme dans toute sa sensualité et sa beauté. Nacim Battou proposera un spectacle différent chaque samedi et Damien Droin également artiste associé au théâtre, investira le Parc Chabran. Ce festival proposera un théâtre ouvert non-stop, avec notre café renommé en « Les Coulisses du Festival », où le public pourra rencontrer les artistes. Chaque samedi, le théâtre vibrera avec des brunchs aux thèmes différents, des masterclasses ouvertes au public, animées par des experts tels que Gallotta et les danseurs de Preljocaj. Nous espérons que le public répondra présent et profitera de cette expérience immersive dans le monde de la danse.
Fabrice Lo Piccolo
