Marie-Hélène Jimenez Lopez – Une musique qui fait du bien à l’esprit.
Festival Cubain Bayamo, du 18 au 22 juillet
Marie-Hélène Jimenez Lopez est une pure Seynoise, amoureuse de sa ville, qui a eu un grand coup de foudre pour Cuba. Elle décide alors de faire venir Cuba à la Seyne sans se douter de l’ampleur que prendra le Festival, faisant danser les Seynois de tous âges sur des rythmes cubains.
Comment a commencé l’aventure Festival Bayamo ?
Il y a vingt-cinq ans, la musique cubaine était dans l’air du temps, notamment avec l’arrivée du Buena Vista Social Club, qui a relancé le mambo des années 1950 à 1960.
Il y a d’abord eu la musique brésilienne et ensuite cette vague de musique cubaine. Nous avons donc commencé à faire des petits concerts dans le centre-ville de la Seyne, qui ont eu du succès. Puis en 1998, je suis allée à Cuba et là j’ai découvert une culture extraordinaire. C’est ce qui m’a vraiment donné envie de poursuivre l’aventure et de la développer, en créant un festival.
Quelle évolution a connu le festival tout au long de ces années ?
Après les concerts en centre-ville, nous avons décidé vers les années 2000 de tout regrouper dans un lieu unique, le Fort Napoléon. L’objectif était de faire connaitre la culture cubaine à travers la musique, point central du festival, mais également les arts plastiques, ou des cours de danses et de percussions. Malheureusement, le Fort se situant au milieu d’un massif forestier souvent fermé l’été pour risques d’incendies, il a fallu trouver une solution plus pérenne et depuis maintenant trois ans le festival se déroule au parc de la Navale, ce qui nous de plus nous offre une capacité d’accueil plus conséquente. De surcroit, le festival étant maintenant entièrement gratuit, il fallait faire des choix et nous avons décidé de nous concentrer essentiellement sur les concerts. Nous sommes l’unique festival cubain de la région, c’est une référence tant au niveau des artistes que du public. Le festival est connu par toutes les personnes qui s’intéressent à cette culture et cette musique. à Cuba, tous les grands musiciens connaissent le festival, et seul quelques orchestres ne s’y sont pas produits.
Pourquoi Bayamo ?
Bayamo est une ville cubaine qui a résisté à l’invasion espagnole. J’ai donné son nom au festival en espérant que ça le fasse résister à l’effet de mode et à toutes les difficultés que l’on peut avoir lorsque que l’on crée un événement. C’est en lien avec notre volonté de continuer quoi qu’il arrive.
Vous tenez à la gratuité du Festival ?
Oui car la musique cubaine est une musique de qualité mais surtout une musique populaire. Elle est faite pour être dans la rue, c’était important de faire en sorte que tout le monde puisse en profiter et y participer. D’ailleurs c’est aussi une volonté de la ville de la Seyne, du département et de la région qui nous soutiennent car nous n’avons que peu de sources de revenus autres.
Des nouveautés pour cette édition ?
Les 18 et 19 nous démarrons avec des apéros salsa animés par un groupe pour un lancement en douceur au Comoëdia Café, puis du 20 au 22, nous aurons deux scènes, des Food trucks, une buvette et un espace pour tous ceux qui veulent danser. Qui plus est, cette année nous avons la chance d’accueillir Raul Paz avec son nouvel album en avant-première qui démarre une tournée importante.
Qu’avez-vous envie de dire au public ?
Je leurs dirais que s’ils ont envie de découvrir une autre culture, d’oublier le quotidien et de se laisser aller en écoutant des musiciens de qualité, ils sont les bienvenus !
Julie Louis Delage