Dossier spécial : Un été à la Seyne – Marie-Hélène Jimenez Perez – Fête, partage, solidarité et découverte.

Festival Cubain Bayamo du 16 au 19 juillet au Parc de la Navale.

Depuis vingt-six ans, le festival Bayamo fait vibrer La Seyne au rythme de Cuba. Dans un esprit chaleureux et populaire, il célèbre chaque été la richesse musicale cubaine, entre concerts gratuits, gastronomie et convivialité. Un rendez-vous incontournable, porté par des bénévoles passionnés et un public fidèle.

Cette vingt-sixième édition du Festival Bayamo s’annonce une fois de plus riche et festive. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui ! Cette année encore, Bayamo mettra à l’honneur la musique et la culture cubaines, avec des soirées bien rythmées. L’ouverture aura lieu le mercredi 16 juillet sur la place Benoît Frachon, de 18h30 à 20h, avec un concert de Caña Santa et un repas paëlla organisé par le comité local. Un moment convivial pour les habitants du quartier. Du jeudi 17 au samedi 19 juillet, le festival investira le parc de la Navale. Chaque soir, un premier concert à 19h30 lancera l’ »Apéro Salsa », suivi à 21h30 d’un grand concert sur la scène principale.

Après une édition anniversaire marquée par Isaac Delgado et Haíla Maria, quels sont les temps forts cette année ?
Nous poursuivons notre ligne artistique exigeante, tout en restant accessibles. Chaque soirée débutera avec Caña Santa accompagné d’un invité différent, dans l’esprit de la Peña Bayamo. Le jeudi 17 juillet, le public découvrira La Charanga Santa Lucia, une formation emblématique du style charanga francesa, issu de l’influence française à Cuba après la révolution haïtienne. En première partie, Ernesto Montalvo Reyes rejoindra Caña Santa. Vendredi, ce sera au tour d’El Septeto Naborí, représentant du son traditionnel cubain, qui accompagnera Caña Santa en ouverture. Enfin, c’est Alain Pérez y su orquesta qui clôtureront le festival. Musicien complet et compositeur, il incarne à la fois la tradition et le show, avec une présence scénique exceptionnelle.

Le parc de la Navale semble être devenu le nouveau cœur du festival ?
C’est un vrai atout. Plus accueillant, ombragé, ouvert, le parc permet à chacun de vivre le festival à son rythme. Certains dansent, d’autres écoutent assis sur l’herbe. L’ambiance est familiale, intergénérationnelle, détendue. Cette année, nous avons réorganisé les espaces pour plus de confort : la buvette et la petite scène seront installées sous les arbres. Côté saveurs, il y aura aussi des nouveautés : deux food trucks cubains, tenus par de vrais cuisiniers, proposeront des plats traditionnels. Sans oublier la bière artisanale locale, car nous tenons à faire vivre l’économie locale.

Qu’est-ce qui rend Bayamo unique et avez-vous encore un rêve pour le festival ?
La musique cubaine parle à tout le monde. Elle est métissée, festive, profonde, et traverse les générations. Le festival, lui, est ancré à La Seyne-sur-Mer depuis vingt-six ans. Il a su créer une identité forte, à la fois populaire et exigeante, reconnue jusqu’à Cuba. Mais au-delà de la programmation, Bayamo, c’est un état d’esprit : la générosité, la chaleur, la joie de partager. Et cela repose beaucoup sur nos bénévoles, qui sont formidables. Sans eux, rien ne serait possible. L’accueil qu’ils réservent aux artistes fait toute la différence. Un artiste heureux sur scène, ça change tout. J’aimerais un jour organiser une grande rétrospective : une semaine entière dans toute la ville, avec tous les groupes marquants qui sont passés par Bayamo. Ce serait magnifique.

Julie Louis Delage

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