Marie Levavasseur, Les enfants, aussi, nous élèvent.

La Saison Cirque Méditerranée

« Les enfants c’est moi » –  20.12 – 20h
Espace des Arts – Le Pradet

 

« Les enfants c’est moi » mis en scène par Marie Levavasseur, est une pièce sur la frontière entre l’enfance et l’âge adulte. L’histoire d’une clown qui souhaite devenir mère, bercée par ses rêves et ses fantaisies. Rattrapée par la réalité, elle va proposer aux grands de retomber en enfance et aux petits de se hisser sur la pointe des pieds. Un conte initiatique aussi drôle que grinçant pour tenter de s’élever mutuellement.

 

« Les enfants c’est moi » passe du point de vue des enfants à celui des adultes…
Cela s’adresse autant aux adultes qu’aux enfants. Cette femme clown, principale protagoniste de la pièce, est à la fois adulte et enfant. Le clown est encore dans l’enfance. Il a encore une forme de naïveté, n’est pas « politiquement correct » dans sa façon de s’exprimer. Tout comme les enfants qui osent dire ce que parfois les adultes ne diraient pas. C’est ce qui m’intéressait. Cette femme/enfant qui rêve de devenir mère est confrontée à tous ses paradoxes, ses contradictions et ses limites. Cela crée des situations à la fois touchantes et drôles chez ce personnage.

Pourquoi ce choix du clown ?
Je pars souvent d’une question avant de créer un spectacle. Et là, c’était vraiment l’envie d’interroger la figure parentale et l’enfant. A partir de quand devient -on adulte ? Quand quittons nous l’enfance ? Je voulais vraiment trouver la frontière entre ces deux périodes. La figure du clown pour répondre à ces questions était très riche car elle incarne cette frontière fragile entre le monde des adultes et de l’enfance. Ce personnage qui rêve de devenir mère sort tout droit d’un conte de fées. Elle fantasme et se trouve dans l’imagerie de ce que pourrait être une mère. La pièce commence quand elle va découvrir son enfant et, très vite, comme tout le monde, elle va apprendre à devenir parent. J’aime beaucoup la phrase de Jacques Higelin : « Ce sont mes enfants qui m’ont éduqué » car finalement l’enfant dans la pièce va être parfois plus adulte qu’elle. Je voulais m’adresser à la part plus adulte des enfants. Ils perçoivent beaucoup plus de choses que l’on croit. Ils protègent leurs parents et les personnes proches d’eux. J’ai souvent travaillé avec des enfants et j’étais étonnée de leur perception envers nous.

Vous vous êtes inspiré des histoires de Peter Pan et du Petit Poucet…
Oui ! Il y a beaucoup de références aux contes. Peter Pan, l’enfant qui ne veut pas grandir, le Petit Poucet qui se retrouve abandonné par ses parents… Mon écriture est très proche du conte donc j’y adjoins quelques références. Le personnage de clown-mère va abandonner son enfant, mais de façon clownesque, on va donc rire sans trop dramatiser. La figure du clown fait que l’on rit de la situation. Mais au final, elle va changer, apprendre et faire sa quête initiatique pour devenir parent.

Le clown partagera la scène avec des marionnettes…
Oui. Elle sera aussi accompagnée d’un musicien. Toutes les marionnettes jouent le rôle des enfants dont celui de cette femme-clown. Il y aura les petites filles modèles, ses copains au fur et à mesure qu’elle grandit et aussi des enfants sauvages.

Les spectacles de votre compagnie « Tourneboulé » sont beaucoup centrés sur l’enfance…
Oui, il y a eu tout un cycle où j’ai travaillé sur la relation parent/enfant. J’ai été souvent frappée par la façon dont les enfants perçoivent mes spectacles. En échangeant avec eux, j’ai remarqué qu’ils vivaient dans un monde assez anxiogène. Ce sont des questions qui me touchent beaucoup.

Stellie Poirrier.

 

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