Marion Lévy est Juliette.
La Saison Jeune Public
« Et Juliette » – le 09.10 – 17h & le 11.10 – 19h30
L’Espace des Arts – Le Pradet
Danseuse et chorégraphe au sein de la compagnie Didascalie, Marion donne vie à l’une des figures les plus emblématiques du dramaturge anglais Shakespeare : Juliette. « Et Juliette » explore les origines du personnage, son enfance, son imagination, sa famille, tout ce qui l’a poussée à devenir la jeune fille que nous connaissons. Une œuvre poétique et sensible à faire découvrir à nos jeunes générations !
Le spectacle a été créé pour le jeune public, mais vous le concevez de la même façon que pour un public adulte ?
Je considère que les enfants peuvent tout entendre, exceptées les grossièretés bien sûr. Le spectacle est un mélange de danse et de théâtre. Il est vrai que je compose de la même manière parce que c’est un public très exigeant. Les enfants sentent quand l’histoire est juste. Guerre, paix, …
Juliette est un personnage intemporel qui reste d’actualité. Qu’est-ce qu’elle a de plus à raconter que son Roméo ?
Ce spectacle a débuté par une commande du théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone. Je devais concevoir en cinq jours une représentation de courte durée avec un éclairagiste que je ne connaissais pas et avec qui j’ai créé autour de la lumière. La scénographie virtuelle est venue plus tard. Pour créer Juliette, je m’étais inspirée de ma grand-mère, une personne très lumineuse. Puis j’ai décidé de développer le scénario en m’appuyant sur un autre spectacle que j’ai créé en parallèle : « les puissantes » basé sur les personnages féminins skakespeariens. Juliette était déjà présente donc je l’ai réutilisée et approfondie. J’aurais pu parler de Roméo mais les personnages se sont imposés d’eux-mêmes, et puis je suis une femme et je joue le rôle de Juliette… Elle reste d’actualité, c’est une fille courageuse, rêveuse mais aussi très jeune dans la pièce de Shakespeare. C’est un auteur que j’apprécie parce qu’il est moderne ! Cela me surprend toujours. Il y a un rythme, une accélération dans son écriture et lorsque je lis une de ses œuvres, cela me donne envie de rendre visible ces mouvements sensibles.
Pourquoi ce choix de débuter l’histoire de Juliette dès sa naissance ?
Quand on découvre le personnage de Shakespeare, elle a déjà quatorze ans. Je me questionnais, imaginais l’enfance qu’elle avait dû vivre pour arriver à cet instant ? Dans « Et Juliette » on assiste à son développement de la petite enfance à l’adolescence où elle rencontre Roméo. Juliette grandit physiquement et psychologiquement en même temps que croît en elle ce sentiment amoureux. Il naît une forme de liberté, de questionnement, d’emballement, de découverte et une poussée de vie qui l’amène à dire ce qu’elle ressent. C’est toute la beauté de ce sentiment.
C’est un projet en collaboration avec cinq autres personnes de divers secteurs du spectacle, comment s’est-elle déroulée ?
J’ai l’habitude de travailler en collaboration, j’aime raconter des histoires donc je travaille régulièrement avec des auteurs. Je me sens moi-même romancière de la danse ! Je traite les mots par le corps, la gestuelle, c’est ma manière de m’exprimer. Le travail des autres me porte, leurs créations m’inspirent. J’essaie de travailler avec la même équipe, mais parfois il y a de nouvelles rencontres. C’est la quatrième fois que je travaille avec Mariette Navarro. Chacune apporte sa pierre à l’édifice et se met au service de la création.
Léa Muller
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