Martin Mey, Retranscrire mes émotions

11.04 – Festival Faveurs de Printemps au Théâtre Denis à Hyères.

 

« Words (Without) », le nouvel album de Martin Mey, sorti en mars dernier, s’inscrit dans la continuité de son travail alliant la mélancolie d’influences électro-folk et l’esprit de communion immédiate inspiré de la pop. Il sera sur scène lors du festival Faveurs de Printemps à Hyères, au Théâtre Denis le 11 avril à 21h.

 

Comment est né le projet Martin Mey ?
Tout a commencé par la scène : ce sont des concerts qui m’ont donné envie de faire de la musique et qui me font continuer aujourd’hui. Dans les années 2004 et 2005, je jouais en groupe avec des amis et je me suis rendu compte, durant mes premiers concerts avec eux, qu’être sur scène me donnait une sensation particulière et inégalée. Alors, j’ai écrit des chansons et j’ai commencé ma carrière solo en 2008. Cela fait donc plus de dix ans que je mène ce projet maintenant, parfois en groupe et parfois seul, comme pour cette nouvelle tournée.

On peut voir qu’il y a une importance donnée à la scénographie lors de vos concerts et à l’univers visuel des clips, des pochettes de disques…
C’est important aujourd’hui quand on fait de la musique de penser à l’aspect visuel. C’est un moyen pour le public de découvrir encore plus l’univers de l’artiste. Je me suis longtemps demandé comment faire car je ne suis pas plasticien, ni vidéaste. Et puis un jour j’ai découvert ce qui s’appelle le « tape art », un art qui consiste à faire des dessins, des formes avec du scotch sur les murs ou le sol. Cet art m’a permis de trouver une sorte de fil conducteur entre tous mes visuels. J’utilise cette technique seul et cela apporte une touche plus personnelle. Quand il faut, je m’entoure de personnes compétentes pour faire les clips. Les clips du dernier album, réalisés par Seb Houis, ont une cohérence esthétique en noir et blanc et un univers très graphique. J’essaie toujours de raconter des histoires à travers mes musiques et mes clips, sans trop en dire non plus, pour que chacun puisse l’interpréter à sa manière. Retranscrire mon émotion est mon objectif, et j’espère que cela fonctionne.

On vous appelle « l’homme orchestre » car vous composez et enregistrez des parties sur différents instruments pour ensuite les mixer…
Au départ, j’aimais beaucoup composer seul car c’étaient un projet solitaire et des chansons très personnelles. Je me suis demandé comment faire en sorte de mettre toute la matière que je souhaitais dans ma musique et sur scène alors que j’étais seul. Donc pragmatiquement, j’ai découvert les boucles et je me suis rendu compte que c’était un instrument parfait pour moi. Je pouvais harmoniser mes propres voix, mettre beaucoup plus de matières qu’un seul instrument. Il se passe des choses quand on fait des boucles qui ne se passe pas quand on répète manuellement la mélodie. Cela crée une transe et une émotion particulière à laquelle je suis intimement sensible.

Votre nouveau single «Calm Down» est sorti, quelles ont été vos inspirations ?
« Calm Down » est un morceau vieux d’une dizaine d’années, je l’avais écrit à la guitare. Je m’étais inspiré de l’histoire de famille très douloureuse d’une amie, dans laquelle je me suis reconnu. Dix ans plus tard, après ma rencontre avec MaJiker, le musicien avec qui j’ai arrangé et réalisé mon nouvel album, j’ai enfin pu aller au bout des mes idées et concrétiser ce morceau.

Stellie Poirrier

 

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