Martine Blanc – Magie et puissance du spectacle vivant

>>Saison 24/25 du théâtre Le Rocher à La Garde

Pour célébrer ses cinquante ans, le Théâtre du Rocher à La Garde propose une saison 2024-2025 riche en événements. Martine Blanc, adjointe à la culture, revient sur les festivités prévues, l’implication des scènes locales, et les moments forts qui marqueront cette année anniversaire, alliant tradition et modernité.

Le Théâtre du Rocher célèbre ses cinquante ans cette année. Quel est le programme pour marquer cet anniversaire ?
Cela fait déjà cinquante ans que le Théâtre du Rocher a été fondé, avec toujours des compagnies de théâtre en résidence. La première était la Compagnie César Gattegno. Au fil des décennies, plusieurs compagnies ont marqué son histoire, comme Le Bruit des Hommes de Maryse Courbet et Yves Borrini, et depuis une dizaine d’années, Le Cabinet de Curiosités avec Guillaume Cantillon à sa tête. Pour célébrer cette histoire riche, nous organisons une soirée spéciale le mercredi 11 décembre. Maryse, Yves et Guillaume seront là, chacun créant surprise sur scène. Dans un an, nous aurons un nouveau théâtre avec une plus grande capacité d’accueil. Nous espérons ainsi attirer un nouveau public, car rien ne remplace l’expérience du spectacle vivant. Être au théâtre, c’est ressentir des émotions uniques : on rit, on est ému, on partage un moment ensemble. C’est un espace où l’on se retrouve entre êtres humains, et c’est cela qui me fait vibrer. À l’ère du numérique, il est important de rappeler la magie et la puissance du spectacle vivant.

Quelle est l’importance des scènes locales dans la programmation ?
Le théâtre a toujours été un lieu d’ouverture et de collaboration avec des partenaires culturels locaux. Cette année, Guillaume Cantillon donc ouvre la saison avec sa nouvelle création « Les guêpes de l’été nous piquent encore en novembre ». Nous travaillons également en étroite collaboration avec Le Pôle et Tandem, car notre scène accueille aussi des spectacles musicaux et du cirque. Parmi les événements incontournables, nous retrouverons le Festival International des Musiques d’Écran (FiMé), avec la projection d’un film d’Alfred Hitchcock, qui a aussi réalisé du cinéma muet. Nous mettons également à l’honneur des pièces marquantes comme « Le Prix d’un Goncourt » par la compagnie locale Artscénicum, qui retrace l’histoire de Jean Carrière et de son Goncourt maudit.

Comment se construit la programmation théâtrale ?
Nos programmateurs, Lorraine et Cyril, se déplacent notamment à Avignon et collaborent avec Le Chaînon, un réseau de spectacles vivants, pour sélectionner des pièces. C’est un travail de fond réalisé par notre service culturel. Nous misons souvent sur des pièces en début de carrière qui ont un fort potentiel. Par exemple, « La Machine de Turing », que nous avions programmée, a fini par remporter un Molière. Notre objectif est d’offrir une programmation variée, avec des spectacles qui naviguent entre humour, thèmes graves, et théâtre d’improvisation. Nous cherchons à offrir une diversité de styles et de formes pour que chacun y trouve son compte.

Quelles sont les pièces phares de cette saison ?
Nous avons plusieurs pièces marquantes. Par exemple, « Merteuil », une suite des « Liaisons dangereuses », où l’on retrouve Valmont et Merteuil vieillissants, est une pièce pleine d’émotions. « Molière malgré lui » est un spectacle d’improvisation interactif qui ravira les amateurs de théâtre participatif. Il y a également « Vieilles », une pièce pleine d’humour et d’humanité. En plus de ces pièces, nous avons une belle série de concerts à l’affiche, notamment Sian Pottok, avec des musiques du monde, le Duo Ruut avec de la musique folk, et un concert de blues-rock d’Etienne Fletcher.

Fabrice Lo Piccolo

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