Martine Blanc – Rendre l’art accessible à tous

Martine Blanc, adjointe à la Culture de la municipalité de la Garde, nous dévoile les atouts et les spécificités de la Galerie G. Elle revient sur les moments forts de la saison passée et nous donne un aperçu des expositions à venir pour la saison 2024/2025.

Quels sont les atouts et spécificités de la Galerie G ?
La pandémie a posé des défis pour la Galerie G, mais elle nous a aussi permis de nous réinventer. Nous proposons non seulement des expositions, mais aussi des performances artistiques en partenariat avec Tandem, la Cie Le Cabinet de Curiosités, ou le réseau RAVE. Il faut resituer cette galerie dans le contexte d’un pôle culturel à venir, avec bientôt une nouvelle salle de spectacle. Nous visons une cohérence artistique globale. Au-delà des expositions, nous invitons le public à participer à des ateliers et à rencontrer les artistes. La Galerie G est municipale, ce qui signifie que nous n’avons pas d’objectif de vente. Notre mission est de rendre l’art accessible à tous, surtout à ceux qui ne fréquentent pas habituellement les galeries. Nous offrons des visites gratuites et mettons un fort accent sur la médiation culturelle, notamment avec les scolaires. Nous voulons ouvrir des portes vers de nouveaux univers artistiques pour nos visiteurs. Nos expositions sont très éclectiques. Nous tenons à présenter une grande diversité d’artistes et de styles pour offrir une expérience riche et variée. C’est notre esprit : faire le maximum de propositions et guider le public pour lui permettre de mieux comprendre et apprécier l’art contemporain.

Quel bilan tirez-vous de la saison d’expositions qui vient de s’achever ?
Cette saison a été marquée par des expositions remarquables. Par exemple, Nicolas Gaillardon, avec ses œuvres au graphite, a rencontré un grand succès, tout comme Jessica Tara Bentley et ses collages au style très japonisant. La galerie est ouverte en continu, permettant une circulation fluide du public tout au long de la journée, au-delà des vernissages.

Quelles seront les expositions de la saison 2024/2025 ?
Nous avons prévu une variété d’expositions comprenant du dessin, de la sculpture et de nombreuses installations. Voici les artistes qui exposeront :
• Chochinbi du 6 septembre au 9 octobre. L’artiste navigue entre mythes celtiques, shintoïstes et culture web, explorant les dimensions physiques et digitales.
• Anne Touquet du 18 octobre au 13 novembre. Son travail oscille entre dessin et installation, apparition et disparition par différentes techniques qui réunissent les notions de geste et de trace. Sa démarche traverse des questions de matériaux, de surfaces, de supports, et de la place de l’homme dans le monde, son errance et ses aspirations.
• Charlotte Alves du 22 novembre au 18 décembre. Charlotte fait parler des êtres surnaturels en leur donnant un corps et une âme : les sculptures cousues prennent vie au sein d’une installation carnavalesque, dans un voyage plein d’humour et d’absurdités.
• Henri Salamero du 10 janvier au 19 février. Ses sculptures ont une dimension organique où les sens sont sollicités. L’artiste questionne la temporalité de la matière : son évolution, son adaptabilité, sa faculté de renouveau, sa reviviscence et ses potentiels polymorphiques, dans une tension permanente entre force et fragilité, pesanteur et légèreté, éternel et éphémère.
• Geneviève Fargetton du 28 février au 9 avril. Geneviève travaille sur les maisons de Koenji Nakano à Tokyo pareilles à des décors de théâtre. Elle a le désir de garder l’esprit du promeneur et d’en restituer l’impression première. Certaines peintures sont simplifiées à l’extrême pour imaginer une vie intérieure. D’autres, comme les images faites sur iPad ont un caractère plus descriptif.
• Anne-Sophie Perrot du 18 avril au 4 juin. Anne-Sophie explore la manière dont nous sommes reliés à l’espace, aux paysages, au vivant et au merveilleux. Ses miniatures sont confectionnées à partir de cueillettes du quotidien : les fabrications transforment le rebut en précieux, l’épineux en doux, et sont autant d’invitations à sonder le monde sensible.

Vous avez rejoint le réseau Rave, quels sont les avantages d’appartenir à un tel réseau ?
Adhérer à des réseaux artistiques comme RAVE nous permet de confronter nos idées avec d’autres lieux culturels et d’élargir notre visibilité. Cela facilite aussi les échanges et le soutien aux artistes, tout en enrichissant notre propre manière de travailler et de penser l’art.

Fabrice Lo Piccolo

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