Hors-série FiMé 2024 – Mauro Coceano- Un équilibre entre écriture et improvisation.

>> Samedi 9 novembre à 20h30 au Théâtre Marelios à La Valette-du-Var

Mauro Coceano et Bastien Ferrez accompagneront le 9 novembre au Théâtre Marelios de la Valette-du-Var « So this is Paris », film de Ernst Lubitsch sorti en 1926. Accordéon, percussions et saxophones se mêleront à l’intrigue drôle et profonde, réhaussant ses nombreux rebondissements et la beauté des images. Mauro Coceano, compositeur pianiste, accordéoniste et multi-instrumentiste nous expose sa façon d’ornementer un film.

TYPE DE MUSIQUE :

Musique contemporaine, musique européenne tonale et improvisation.

MUSICIENS :
Mauro Coceano :
accordéon et percussions.

Bastien Ferrez :
saxophones baryton et soprano.

SPÉCIALITÉ (EN TANT QUE MUSICIEN) :

Je dirais compositeur.

SOUVENIR DE CINÉ-CONCERT :

Le souvenir qui me vient est un moment plutôt embarrassant : un ciné-concert où le projectionniste a démarré le film sans ôter la musique… Il a fallu recommencer.

Vous avez beaucoup composé pour le théâtre et êtes un spécialiste de la musique pour l’accompagnement de films, avez-vous hésité entre les planches et la musique ?
Non, je n’ai jamais hésité entre musique et théâtre ou cinéma. Même s’il m’est arrivé de jouer des rôles au théâtre, ça a toujours été en tant que musicien. Je suis vraiment un musicien.

Vous êtes pianiste, multi-instrumentiste et jouez de l’accordéon et des percussions pour accompagner le film « So this is Paris », pourquoi ce choix?
Je suis avant tout un compositeur avec une formation de pianiste. Mais depuis quelques temps, je prends beaucoup de plaisir à jouer de l’accordéon. J’ai découvert cet instrument assez tardivement, vers trente ans (cela fait donc pas mal d’années quand même !), et cela m’a tout de suite fasciné. Le piano est le moyen que j’utilise pour composer et, même si j’ai avec lui une relation sensorielle, il reste l’instrument où la fonction cérébrale prend rapidement le dessus. L’accordéon, on le plaque contre soi, c’est tout un monde de sensations très denses. Malgré tout, j’ai beaucoup accompagné de films en tant que pianiste, mais il n’y a généralement pas de piano dans les cinémas, et je n’apprécie plus vraiment de jouer sur des pianos électriques, je préfère de très loin un vrai piano. Le problème avec un vrai piano, c’est que l’on est tributaire de sa qualité…  Alors que mon accordéon je le connais, je l’aime beaucoup et il vient avec moi. Quant aux percussions, pour cette prestation, j’en fais surtout sur mon accordéon.

Vous jouez en duo avec Bastien Ferrez, saxophoniste, y a-t-il des moments d’improvisation durant le ciné-concert ?
Bastien Ferrez joue du saxophone baryton, c’est un très gros saxo- phone ! Nous avons fait pas mal de choses ensemble, dont quelques ciné-concerts où j’étais au piano. Il a également fait partie d’un orchestre que je dirigeais, nous avons donc une histoire commune. Dernièrement nous nous sommes retrouvés pour accompagner une pièce de théâtre, lui au baryton et moi à l’accordéon, et c’est là que nous avons découvert que les sons de ces deux instruments s’accordaient et se fondaient merveilleusement. Nous avons alors décidé de continuer l’expérience, Fabien jouera principalement du baryton, et aussi un peu de saxo soprano. Quant aux moments d’improvisation, ils seront nombreux ! Nos prestations sont toujours une recherche d’équilibre entre écriture et improvisation.

Les images de « So this is Paris » sont très belles, c’est un film drôle, les films muets comiques ont-ils votre préférence pour les ciné-concerts ?
Ce n’est pas tellement une question de drôle ou pas drôle, les films muets où il n’y a que des tartes à la crème ou des gens qui tombent, les films uniquement comiques ne m’intéressent pas trop, même si je peux m’y adapter. Je préfère nettement qu’il y ait une dramaturgie, une intériorité, comme dans « So this is Paris », je trouve cela nettement plus passionnant à accompagner.

SO THIS IS PARIS

DE ERNST LUBITSCH

1926 – USA – Noir & Blanc – 66 min.
Avec Monte Blue, Patsy Ruth Miller, Lilian Taschman.

Dans leur appartement des beaux quartiers de Paris, Maurice et sa femme Georgette répètent un sketch inspiré des « Mille et une nuits ». Depuis sa fenêtre, en face, Suzanne Giraud pense alors assister à un accès de violence du « Cheikh ». Son mari et médecin, Paul Giraud, s’emporte et traverse la rue pour corriger le « barbare ». Prêt à en découdre, il reconnaît Georgette, qui se révèle être l’une de ses anciennes maîtresses.

« So this is Paris » est considéré comme le film le plus drôle des films muets tournés à Hollywood par Ernst Lubitsch, reconnu lui-même comme le maître de la comédie moderne.

Avec le soutien de l’Agence Nationale pour le Développement du Cinéma en Régions.

Weena Truscelli

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