Maxime Cassady – L’inattendu.
MUSIQUE
« Garage à bisous »
Clip disponible
Maxime Cassady et Eugénie Kasher partagent leurs vies, mais surtout un univers artistique en commun. Avec Maxime, il suffit de trois notes de musique pour faire un tour du monde et se sentir chez soi, libre, quelque soit l’endroit..
Malgré le confinement, tu es très productif. Comment vis-tu cette période par rapport à ta musique ?
Avec des hauts et des bas. Il y a une partie de moi qui trouve ça super au niveau de la créativité. On tourne en rond, donc on essaye de nouvelles choses… Mais ça coupe aussi l’herbe sous le pied : je commençais l’intermittence et c’est compliqué sans concert ! J’en profite pour développer ma marque et ma communauté. J’ai quand même fait quelques livestreams, mais je ne suis pas fan. Mes concerts sont basés sur l’interaction avec les gens, l’inattendu.
Chaque semaine, on a rendez-vous avec tes « Covers au hasard ». Comment ça se passe ?
J’ai eu cette idée au premier confinement, parce que les gens étaient tout le temps chez eux, à s’ennuyer. Le principe est que mon public me propose des sons assez éloignés de mon univers, puis je fais un tirage au sort et je revisite le son à ma manière, pour sortir de ma zone de confort. Je fais tout en un jour avec les moyens du bord. C’est beaucoup de travail, alors ça m’a apporté une certaine rigueur !
Tu as sorti récemment un nouveau clip « Garage à bisous ». Comment t’est venue cette idée ?
Au début, j’avais imaginé ce clip pour mon titre « Love bites », j’avais envie de prendre le contre-pied avec des vampires dans un cabaret, une ambiance bizarre, des femmes étranges avec de fortes poitrines, mais au Maroc, c’était un peu chaud de faire ça ! Et j’ai un copain qui m’a proposé de faire une course-poursuite. J’attendais de sortir « Garage à bisou » depuis plus d’un an : c’est un œuf que j’ai trop couvé. Quand on sort de The Voice, tout le monde te conseille de faire plein de choses pour que ça marche. En sortant d’une session surf à Hossegor avec Pierino, on a fait ce son assez pop pour la radio. Ça a été plus compliqué que prévu, je suis tombé de haut. J’ai décidé d’arrêter d’écouter les autres, de regagner ma liberté. C’est là où j’ai créé « Vacances dans le sud ».
J’ai appris que tu aimerais faire un vinyle, c’est quoi le projet ?
Je voudrais faire ça à la rentrée scolaire, en précommande. Dans une discussion avec mon père, il me disait que ce serait bien de refaire des chansons comme « Home », qu’on avait jouée au Telegraphe. Je l’ai écrite il y a longtemps en voyageant avec ma guitare. J’étais parti pendant six ans et j’étais à la fois jamais et toujours chez moi. J’avais envie de revenir à un truc plus authentique, plus folk, de faire une pause avec l’électro. Aujourd’hui en studio, tout le monde te fait enregistrer les instruments séparément, mais là, on a pu le faire à l’ancienne : tous ensemble et en même temps.
Tu as fait beaucoup de duos dernièrement, peux-tu nous en parler ?
C’est parti des « Covers au hasard », l’envie de les produire un peu mieux, avec des mini clips. Je me suis dit que ce serait chouette de bosser avec d’autres personnes et de le faire avec des artistes que j’aime bien. C’est bien de s’entraider au niveau de la promo. Ça me permet aussi de me dépasser et de devenir plus autonome, sans avoir à aller en studio. Je vais bientôt faire une nouvelle cover country-trap avec une copine qui fait de la trap latino. Et d’ailleurs, petite exclusivité : je prévois une cover en duo avec Adélaïde Chabannes de Balsac de Therapie Taxi !
De quelle manière tes œuvres et celles d’Eugénie se rejoignent-elles ?
On n’a pas besoin d’être un artiste pour être inspiré. On est tous inspiré par notre environnement. On avait déjà des points communs et on est tout le temps ensemble, donc on s’inspire l’un-l’autre. Elle est beaucoup plus sérieuse que moi et m’aide à me canaliser : quand je la vois se bouger le cul, gérer sa vie, son enfant, vivre de sa création depuis tout ce temps… Maureen Gontier