Mb14 – Un mélange de styles détonant.

Festival de Néoules du 20 au 22 juillet

Après avoir fondé le groupe Berywam suite à sa rencontre avec Wawad en 2015 et participé à The Voice en 2016 et 2021, MB14 a incarné à merveille Antoine dans le film de Claude Zidi Jr, « Ténor », aux côtés de Michèle Laroque. C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’il reviendra partager ce mélange de styles qui lui est propre sur la scène de Néoules.

Si tu devais te présenter, te définir, que dirais-tu ?
Sans aucune prétention je dirais que je fais de l’art, comme un boulanger fait du pain, moi je fais de la musique ! Le sens de ma vie c’est l’étude de la voix, de découvrir tout le potentiel qu’elle peut avoir que ce soit au travers du rap, du beatbox ou du chant, je trouve ça passionnant. Dans un domaine plus spirituel, la voix correspond au chakra de la communication, de l’expression, et pour moi le fait d’apprendre à travailler sa voix c’est une façon de travailler sa spiritualité, son esprit, l’harmonie avec son corps et avec les autres.

Tu penses que c’est le destin qui t’a mené là aujourd’hui ?
En partie, mais il y a aussi énormément de travail, de pratique, d’entrainement et de remise en question. En fait tu essaies quelque chose et l’univers te répond en mettant quelqu’un sur ta route ou en te donnant accès à un lieu, une connaissance ou une opportunité dans un timing tellement parfait que si tu étais venu une heure avant ou une heure après ça ne se serait pas passé de la même façon. Si j’avais juste compté sur mon travail et mes prédispositions je n’en serais pas là, il y aussi les gens que j’ai rencontré qui ont eu confiance en moi et qui m’ont aidé en me donnant des opportunités et en me permettant d’accéder à des choses qui m’ont propulsé sur ce chemin-là.

Comment réussis-tu de telles performances vocales ?
Je suis une éponge à sons, même s’il y en a que je n’arrive pas à reproduire, ils s’imprègnent dans ma tête j’arrive à les comprendre et à les identifier. C’est comme si je les visualisais, ça s’apparente à de la synesthésie. Pour moi les sons ont une image, ce qui fait que je peux les analyser et les imiter. Je me suis intéressé au chant car je voulais développer mes capacités vocales, amener de la vocalité dans mon beatbox et proposer différentes choses. Je ne voulais pas que ça finisse par manquer de mélodie et de musicalité, j’ai donc travaillé pour augmenter mes capacités et avoir une plus granede tessiture, un peu comme un peintre a besoin d’avoir de nombreuses couleurs. Si tu ne peins qu’en rouge, cela peut être beau mais tu sera limité. Personnellement, j’ai envie de peindre la musique avec toutes les couleurs et toutes les nuances disponibles. C’était important pour moi de travailler dans les aigus, pour pouvoir accéder à d’autres styles musicaux et augmenter ma palette de couleurs.

Tu es déjà venu au Festival de Néoules en 2021, qu-est-ce que ça te fait de revenir ?
Effectivement j’étais déjà venu grâce à mon bookeur « COME ON TOUR » qui m’avait proposé d’y participer. J’en garde un très bon souvenir. C’est un festival que j’avais pris plaisir à faire, le staff, l’échange avec le public et les artistes présents, tout s’était superbement bien passé. Alors quand on m’a proposé de revenir cette année, j’ai dit oui tout de suite, j’avais vraiment passé un très bon moment. Et même si j’ai un peu levé le pied sur les festivals, je suis ravi de revenir jouer à Néoules. L’environnement aussi est vraiment superbe avec cette petite forêt autour… Pour l’anecdote, à l’époque j’étais venu avec ma mère avec moi et elle aussi avait adoré l’ambiance.

Julie Louis Delage

Festival de Néoules