Michel-Ange Iriti – Des robes pour le plus beau jour de la vie !

Défilé “Mickel’Ange Couture“ à Ollioules pendant les JEMA

Les Journées Européennes des Métiers d’Art reviennent à Ollioules, avec un thème essentiel : « Sublimer le quotidien ». Cité des arts s’est glissé dans l’atelier de Michel-Ange Iriti, couturier et créateur de robes de mariée qui organise un défilé pendant les festivités.

Vous êtes styliste et créateur spécialisé dans la fabrication de robes de mariée, comment votre chemin a-t-il croisé celui de la municipalité d’Ollioules ?
Une connaissance dans ma classe de couture à Paris avait fait son stage à Ollioules. C’est comme ça que j’ai entendu la première fois le nom de cet endroit que je ne connaissais pas. Plus tard, lors de recherches d’emploi, j’ai vu une offre intéressante située dans cette ville et j’y suis venu. Finalement, c’est là que j’ai décidé de lancer mon entreprise.

Vous y êtes-vous installé aussi parce que la ville est membre du réseau « Ville et Métiers d’Art » qui encourage le développement de l’artisanat au cœur de la cité ?
Oui, bien sûr, mais quand je suis arrivé, je ne savais rien de tout ça. Je voyais bien qu’il y avait beaucoup d’artisans, mais je n’avais pas fait de recherches sur les villes menant ce combat… Mon histoire avec Ollioules est surtout liée à cette rencontre lors de ma formation.

Vous organisez un défilé Couture durant ces JEMA pouvez-vous nous donner plus de détails sur cet évènement ?
Le défilé aura lieu au Jardin Frédéric Mistral, placette Marius Trotobas. C’est un vrai spectacle à la préparation exigeante ! Il y aura principalement des robes de mariée et quelques surprises, en tout, plus d’une dizaines de créations ! Depuis quatre ans, je vis ces journées différemment des autres habitants d’Ollioules. Je suis hors du temps, totalement pris par mon travail !
D’où vous vient cet engouement pour les robes de mariée ? C’est parti du fait que j’ai créé, par hasard, il y a une quinzaine d’années, la robe de mariée de ma sœur. Elle avait commandé sa tenue sur internet et a reçu quelque chose qui ressemblait à tout, sauf à ce qu’elle attendait et surtout pas à la robe de ses rêves. Évidemment, tout son budget “tenue de noces“ y était passé ! J’étais coiffeur à Paris à l’époque et je connaissais bien le milieu de la mode et les magasins de tissus et autres accessoires. J’ai donc décidé, en parfait autodidacte car je n’avais jamais cousu de ma vie, de lui recréer son habit de fête… J’ai potassé des livres, acheté une machine à coudre et finalement, j’ai réussi ! Cette expérience m’a beaucoup plu alors j’ai pris des cours du soir en continuant à travailler. C’est possible si l’on est vraiment motivé.

Pensez-vous qu’Ollioules était une ville pionnière en décidant, il y presque trente ans, de soutenir les métiers d’arts, car depuis, la démarche de favoriser ce qui est fabriqué localement est devenue très à la mode ?
Certainement, Ollioules était très en avance dans ce domaine. La ville s’y prête bien : tous ces petits ateliers en centre-ville ont énormément de charme. Et avec la crise sanitaire, on s’est vraiment rendu compte que c’était important de fabriquer en France.

Avez-vous d’autres projets ?
Si au départ, j’étais effectivement spécialisé dans les robes de mariée, pendant la crise sanitaire, j’ai étendu mon activité et je fais maintenant d’autres types de confections. L’été, par exemple, j’ai une clientèle fidèle qui apprécie beaucoup mes petites robes en lin agréables et faciles à porter !

Weena Truscelli

En savoir plus : Journées européennes des métiers d’art à Ollioules